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Maud Descamps édité par Wassila Belhacine
L'augmentation du prix des matières premières, de l'énergie et du transport ont provoqué une hausse significative du prix de certains aliments. La guerre en Ukraine risque également de faire porter une pression supplémentaire sur les produits alimentaires d'ici l'été 2022. 

C'est une réalité : faire vos courses vous coûte plus cher depuis quelques semaines. Et mauvaise nouvelle : ça ne va pas s'arranger ! Entre la flambée des prix des matières premières, de l'énergie et du transport : les prix des produits alimentaires vont augmenter dans les prochaines semaines. Et la crise en Ukraine devrait venir nourrir cette hausse.

Une augmentation de 13 % pour un paquet de pâtes 

Le constat est là. Un paquet de pâtes de 500 grammes vendu 1,94 euros au mois de novembre dernier coûte désormais 2,25 euros, soit 13 % de plus. La crise ukrainienne n'y est pour rien, le pays cultive du blé tendre utilisé essentiellement dans la biscuiterie. Le blé des pâtes, lui, vient de France ou du Canada. Il s'agit de blé dur et les cours de ce dernier se sont envolés l'été dernier à cause des mauvaises récoltes canadiennes.

Ces hausses ont été répercutées lors des négociations commerciales. Ce sont donc tous les produits qui vont augmenter prévient Emily Mayer d'IRI France qui analyse les tickets de caisse de la grande distribution : "On s'attend à ce que ça fasse un crescendo. Globalement, les huiles, les fruits, parce qu'il y a eu des mauvaises récoltes l'été dernier, et tous les produits de volailles parce que c'est plus cher de nourrir des volailles qui mangent beaucoup de céréales. On n'a pas encore beaucoup d'inflation sur les produits laitiers mais on peut s'imaginer que cela arrive dans les mois qui arrivent."

Une deuxième hausse des prix cet été ?

Néanmoins, les consommateurs doivent s'attendre à une deuxième augmentation des prix à cause de la guerre en Ukraine. Selon les experts, cette hausse interviendra plutôt vers l'été. Le conflit risque de faire porter une pression supplémentaire sur les mêmes matières : les céréales, les huiles et l'énergie. Pour le moment, une inflation de 5 % est prévue, mais des spécialistes estiment qu'elle pourra aller au-delà si le conflit durait dans le temps.