Impôts, prime.... Quelles sont les premières pistes de Sébastien Lecornu pour le budget 2026 ?
Sébastien Lecornu joue son va-tout avant sa rencontre avec l'état-major du Parti socialiste, ce vendredi, qui tarde à se positionner sur la question d'une éventuelle censure. Ce jeudi, l'entourage du Premier ministre a opportunément fait fuiter trois pistes de réflexion autour du futur budget qui visent à améliorer le pouvoir d'achat des actifs. Mais quelles sont ces pistes ?
Trois pistes et autant de baisses d'impôts pour les salariés. La première est d'alléger l'impôt sur le revenu des couples payés juste au-dessus du SMIC. Le Premier ministre planche aussi sur le rétablissement de la prime Macron qui avait connu un grand succès en 2023.
"La question est de savoir comment cela est financé"
Et pour cause, l'État ne prélevait ni impôt ni charges sur le versement de cette prime Macron. La troisième piste est de booster l'attractivité des heures supplémentaires en renforçant leur défiscalisation. En résumé, des baisses d'impôts synonymes de moindres rentrées d'argent dans les caisses de l'État.
Pour Bertrand Martinot, expert associé à l'Institut Montaigne, l'urgence budgétaire ne doit pas être oubliée : "Tout ce qui peut redonner un peu d'oxygène au pouvoir d'achat des salariés est une bonne idée. La question est de savoir comment cela est financé et comment est-ce soutenable au-delà d'un petit coup de pouce ponctuel. C'est une question de principe de savoir si, dans l'état des finances publiques, on a encore des marges de manœuvre pour essayer de soutenir le pouvoir d'achat des travailleurs".
Une question cruciale d'autant que Sébastien Lecornu a promis de ramener le déficit public à 4,7% du PIB fin 2026. Ce qui suppose un effort quasi-équivalent aux 44 milliards d'euros de François Bayrou.
