Les primo-accédants doivent revoir à la baisse la surface qu'ils peuvent acheter, par rapport à ce qu'ils peuvent louer. 1:33
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Margaux Fodéré, édité par Romain Rouillard , modifié à
Selon le baromètre Virgil 2023, les primo-accédants à Paris doivent renoncer à 11m² de surface en moyenne par rapport ce qu'ils pouvaient louer. En cause : la hausse des taux d'intérêt et la stagnation des prix dans la capitale. De quoi pousser les futurs acquéreurs au-delà du périphérique. 

La hausse des taux et les prix élevés causent bien des tourments aux primo-accédants. Selon le baromètre Virgil 2023, tous les acheteurs qui souhaitent accéder à la propriété immobilière pour la première fois à Paris doivent renoncer à 11m² de surface en moyenne par rapport à ce que leurs revenus leur permettraient de louer. 

Locataires d'un quatre pièces de 85m² à Paris, Amandine et son mari cherchent désormais à acheter dans la capitale un appartement de taille équivalent. Mais leurs recherches ne donnent rien. "On a eu la chance d'avoir un héritage il n'y a pas très longtemps qui nous permet d'acheter. Mais le problème, c'est qu'à Paris, un quatre pièces, on ne peut pas le trouver à notre budget", regrette-t-elle. 

La tentation de la banlieue 

La stagnation des prix de l'immobilier associée à la flambée des taux d'intérêt a réduit le budget des acheteurs, comme le rappelle Saskia Fiszel, co-fondatrice de Virgil qui co-investit auprès des jeunes actifs : "Lorsque les taux passent d'1,5 à 3%, c'est une diminution de leur capacité de financement de 20%". 

Pour autant, nombre d'entre eux refusent de renoncer à leur projet d'investissement. Amandine et son mari ont donc réorienté leurs recherches en banlieue parisienne. "L'agence Guy Hôquet Jules-Joffrin nous a dit 'bon maintenant, il faut regarder à Saint-Ouen'. On est prêts à rogner un petit peu sur les mètres carrés mais on a vraiment besoin de garder trois chambres". Amandine garde toujours un œil sur le marché parisien dans l'espoir que les prix finissent par diminuer.