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Rémi Duchemin , modifié à
Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises voit d’un bon œil la mise en place de quotas pour l’immigration professionnelle. Tout en rappelant que la mesure existe en réalité déjà.

Edouard Philippe doit officialiser mercredi les mesures sur l’immigration voulues par le gouvernement et déjà largement controversées. La plus discutée est sans nul doute la mise en place de quotas ou "objectifs chiffrés" d'immigrés "professionnels" dans certains secteurs en tension.

La gauche est vent debout contre cette proposition, mais selon François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), c'est plutôt une bonne nouvelle. "Ce dont on a besoin, c’est de gens qui ont envie de travailler", a assuré mercredi matin sur Europe 1 celui qui représente un réseau de 150.000 entreprises employant trois millions de salariés.

Pour François Asselin, l'immigration professionnelle n'est en tout cas "pas un handicap", malgré la situation de l'emploi en France. "Quand la personne a envie de travailler, qu’elle a une compétence et qu’en plus elle a cette volonté de s’intégrer, aussi bien dans l’entreprise que dans la société, eh bien on lui ouvre les bras, si c’est légal".

"Vous avez une analyse statistique, il faut la confronter à la réalité"

L'homme a aussi tenu à relever que la mesure existe en fait déjà, depuis 2008. "On va la réactualiser. Elle était appliquée, sauf qu’elle avait un petit peu vieilli. On va la dépoussiérer", a-t-il réagi. 

Quant à la méthode, François Asselin n'a pu que s'appuyer sur ce qui existe déjà. "C'est la direction générale du travail qui interrogeait les branches professionnelles, avec une liste de métiers qui étaient en tension. Vous avez une analyse statistique, il faut la confronter à la réalité", a-t-il détaillé. "A partir ce ce moment-là, on peut décider avec l’appui des branches professionnelles, si sur certains métiers, on peut ouvrir à des visas de travail."