La grève à la RATP a impacté les commerçants dans les métros et les gares parisiennes. 1:34
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Aurélien Fleurot, édité par , modifié à
Les commerçants installés dans des stations de métro et ou dans des gares parisiennes ont été fortement touchés par les grèves à la RATP. Certains gérants affirment avoir perdu jusqu’à 70% de chiffre d’affaires en décembre, et ont parfois dû fermer leur commerce pendant plusieurs jours, faute de clients.
REPORTAGE

Plus d'un mois et demi après le début de la grève dans les transports en commun, les commerçants des stations de métros et des gares parisiennes font les comptes. Entre fermetures forcées et forte baisse du chiffre d'affaires, l'impact a été lourd, malgré l’essoufflement du mouvement à la RATP ces derniers jours. "Sur les trois premières semaines des grèves, j’ai perdu 70% de mon chiffre d’affaires", constate Axel, gérant d’une petit boutique "Relay" à la gare Saint-Lazare. Malgré la présence de la ligne 14 du métro, qui est automatique et qui roulait normalement pendant les grèves, sa clientèle a été divisée par sept en décembre. 

"On reçoit les mêmes quantités de marchandises, on ne vend rien du tout. Ça veut dire qu’on cumule du stock, il fallait pousser les murs car on a des locaux assez restreints. Je suis payé sur la commission, je vais donc perdre une bonne partie de mon salaire sur un mois et demi voire deux mois", déplore-t-il.

25 euros de ventes en une journée

Le bilan a également été catastrophique pour les commerçants de la gare de Lyon. Akwawi, qui vend des fleurs, a même dû fermer totalement pendant une semaine. "On a perdu 90% de la clientèle, on n’a rien foutu (sic). Il y a une journée où j’ai ouvert à 7h30 jusqu’à 19h30, j’ai vendu pour 25 euros…", se désole-t-elle. "Je pense que mon patron a payé de sa poche pour que j'ai un salaire", ajoute-t-elle.

Au total, une soixante de commerces ont été fermés pendant la grève. Avec des loyers mensuels autour de 2.000 ou 3.000 euros selon leur superficie, ils pourront bénéficier de mesures de la part de la RATP, sous forme d'avoirs, au cas par cas, mais pouvant aller jusqu'à 100% du montant du loyer.