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Stéphane Frangy, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que des actions de blocage ont déjà été constatées ces dernières semaines sur plusieurs sites, la CGT veut entraîner l'intégralité des raffineries dans le mouvement de grève contre la réforme des retraites. 

La contestation pourrait-elle se durcir dans les raffineries ? Alors que plusieurs opérations de blocage ont déjà été constatées, à Lavéra dans les Bouches-du-Rhône, et à Grandpuits, en Seine-et-Marne, la CGT rêve de faire entrer l'ensemble des raffineries de France dans le mouvement de grève contre la réforme des retraites. Une manière de maintenir la pression sur le gouvernement, qui lui, tente de rassurer sur les risques d'une pénurie d'essence. 

À Lavéra, il faudra entre une et deux semaine pour mettre à l'arrêt un site qui tourne déjà au ralenti, selon le secrétaire CGT Sébastien Varagnol. "Aujourd'hui, la raffinerie fonctionne à la moitié de sa charge et les expéditions de produits ne se font que lorsqu'on a les bacs qui sont à un niveau haut", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Les conséquences ont été l'appauvrissement et surtout une désorganisation complète de la logistique du carburant", poursuit-il, "on est largement inférieur aux besoins de la population en terme de carburant donc ça tend énormément le marché". 

"Très peu de stations-service sont capables de donner tous les carburants possibles"

Ainsi, selon le secrétaire CGT, dans la région, "très peu de stations-service sont capables de donner tous les carburants possibles". En effet, du côté des pompistes, les approvisionnement sont irréguliers et ne se font pas toujours sur tous les carburants. 

Au gouvernement, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne appelle les automobilistes au calme, et assure que, dans la majorité des cas, le fonctionnement des raffineries et dépôts ne donne lieu à aucune inquiétude, à moins qu'un effet de panique des conducteurs à la pompe ne bouscule cet équilibre.