Grèce : vote crucial au Parlement allemand

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B.P. avec AFP , modifié à
La chancelière allemande a appelé le Bundestag à éviter "le chaos" en votant pour un troisième plan d'aide international accordé à la Grèce. Son opposition a vivement critiqué sa gestion des négociations. 

Deux jours après la France, et au lendemain du feu vert de l'Eurogroupe, c'est au tour de l'Allemagne de se pencher sur le troisième plan d'aide accordé à la Grèce. Le Bundestag, le Parlement allemand, vote vendredi sur le principe d'accorder à Athènes ce nouveau plan d'aide drastique.

Merkel et Schäuble en renfort. A la veille d'un vote capital et tendu - l'Allemagne est le pays qui détient le plus de dette grecque devant la France - la chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, ont invité jeudi les députés conservateurs allemands à approuver cet accord. Selon des participants à la réunion du groupe parlementaire conservateur (CDU-CSU), la chancelière s'est dite "absolument convaincue" que le gouvernement devait emprunter le chemin des négociations concernant la nouvelle aide.

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"Il ne fait aucun doute que le résultat de lundi matin est dur pour les gens en Grèce, mais aussi pour les autres" dans la zone euro, a nuancé Angela Merkel devant les parlementaires qui ont parfois exprimé leurs hésitations. "Je sais que beaucoup d'entre vous ont des doutes et des inquiétudes", a-t-elle déclaré vendredi, alors qu'elle fêtait son 61e anniversaire. Mais elle a insisté pour que sa majorité vote le texte, car "l'option alternative serait le chaos assuré".

Des conditions dures mais justifiées. Selon la chancelière, les conditions imposées à la Grèce sont certes dures mais justifiées par le montant des aides accordées, a indiqué la même source. Wolfgang Schäuble, dont l'intransigeance à l'égard de la Grèce lui vaut de vives critiques en Europe mais une popularité jamais vue dans son pays, a lui aussi plaidé en faveur du "oui" à l'accord, toujours selon des participants.

Beaucoup de réticents, même dans la majorité. Dans les rangs du camp conservateur de la chancelière, la grogne avait enflé ces dernières semaines, beaucoup se montrant réticents à soutenir à nouveau la Grèce. Mais les conditions drastiques posées par les Européens à cette nouvelle aide, qui portent fortement la marque des revendications allemandes, devraient contribuer à les amadouer. Et même s'ils expriment en amont leur mécontentement, ils se rangent généralement derrière Angela Merkel lorsqu'il faut voter.