Gare du Nord : le gouvernement demande à la SNCF un projet "beaucoup plus réduit"

Le gouvernement demande à la SNCF de préparer un projet "beaucoup plus réduit" pour la gare du Nord.
Le gouvernement demande à la SNCF de préparer un projet "beaucoup plus réduit" pour la gare du Nord. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
"On a demandé à la SNCF de préparer un projet beaucoup plus réduit, dans une dimension de l’ordre de 50 millions d'euros", a expliqué mercredi le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. Mardi, la SNCF avait annoncé qu'elle renonçait au controversé projet de transformation de la Gare du Nord. 

Le gouvernement a demandé à la SNCF de préparer un projet "beaucoup plus réduit" pour la gare du Nord, autour de 50 millions d'euros, a annoncé le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, au lendemain de l'abandon d'un gigantesque projet de transformation de cette gare

"On a demandé à la SNCF de préparer un projet beaucoup plus réduit, dans une dimension de l’ordre de 50 millions d'euros, pour faire des aménagements et répondre aux enjeux de 2023 et 2024", soit la Coupe du monde de rugby et les JO, a-t-il précisé mercredi.

"Un projet qui s'est mal déroulé sur le plan technique"

"Le projet initial était de 600 millions d’euros et a glissé vers 1,5 milliard, et qui s'est décalé de deux à trois ans dans le calendrier. C’est la chronique d’un projet qui s’est mal déroulé sur le plan technique", a regretté le ministre sur RMC/BFMTV en revenant sur l'annonce de mardi. "Il est abandonné en l’état. La SCNF a indiqué son intention de prononcer la déchéance du contrat", et elle est "soutenue par le gouvernement", a souligné Jean-Baptiste Djebbari.

Le chantier devait tripler la surface de la gare

La SNCF a annoncé mardi soir qu'elle renonçait au gigantesque et controversé projet de transformation de la Gare du Nord à Paris conçu avec Ceetrus, une filiale d'Auchan, mettant en avant des "dérives insupportables", notamment en matière de coût. Le chantier devait tripler la surface de la première gare d'Europe en prévision notamment des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

"C’est un projet qui a été soutenu par la mairie de Paris, voté par la maire de Paris, qui a ensuite fait une campagne électorale contre le projet de la gare du Nord. (…) Il n’y a pas eu de constance politique sur ce sujet", a accusé le ministre.

Les accusations du partenaire de la SNCF

De son côté, la foncière immobilière Ceetrus, filiale d'Auchan et partenaire du projet abandonné, a dénoncé mercredi les manquements de SNCF Gares & Connexions. "Ceetrus regrette le manquement manifeste de son partenaire, SNCF Gares & Connexions, à ses responsabilités de co-actionnaire et à la loyauté requise entre les partenaires d'une entreprise commune", a déclaré la société dans un communiqué.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, est candidate socialiste à l'élection présidentielle. Après l'annonce de la SNCF, la mairie de Paris a appelé à "ne pas reporter une nouvelle fois la modernisation et la rénovation de la gare". "Nous sommes disponibles et volontaires pour engager un nouveau projet de rénovation de la Gare du Nord qui soit au service des usagers du quotidien, de l'insertion urbaine et de l'intermodalité", a indiqué dans un communiqué Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire PS Anne Hidalgo.