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Margaux Fodéré // Crédit photo : Julien Coquentin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Ce mouvement d'exaspération de la part des agriculteurs intervient alors que la présentation du nouveau Pacte pour le renouvellement des générations d'agriculteurs est encore repoussée. La France a perdu 100.000 agriculteurs en dix ans et d'ici à 2030, la moitié d'entre eux devrait partir en retraite. Et attirer les plus jeunes, ce n'est pas gagné.

En 40 ans, le nombre d'agriculteurs a été divisé par quatre et aujourd'hui plus de la moitié d'entre eux ont plus de 50 ans. Alors seront-ils tous remplacés ? C'est peu probable.

Un métier qui souffre d'un déficit d'attractivité

Et plusieurs raisons existent. D'abord, parce qu'il n'existe pas de cadre légal qui favorise la transmission ou la location d'exploitations à de jeunes agriculteurs. Mais surtout puisque le métier souffre d'un déficit d'attractivité. Le taux de pauvreté est plus élevé chez les agriculteurs que dans l'ensemble de la population.

Dans un ménage agricole, la première source de revenus n'est pas l'agriculture, c'est bien souvent l'activité du conjoint ou la deuxième activité de l'agriculteur. C'est pour toutes ces raisons que le nouveau pacte pour le renouvellement des générations d'agriculteurs est très attendu par les agriculteurs, qui sont d'autant plus déçus qu'il soit à nouveau reporté