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Au micro d'Europe 1, l'économiste Antoine Bozio, directeur de l'Institut des politiques publiques, a estimé que les classes moyennes étaient les principales bénéficiaires des dernières mesures fiscales et sociales prises par le gouvernement. 
INTERVIEW

Alors que le projet de loi de finances 2020 est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, les dernières réformes gouvernementales en matière fiscale et sociale semblent tirer les conclusions de la crise des "gilets jaunes". L'Institut des politiques publiques vient en effet de publier une enquête très fouillée sur les mesures fiscales du projet de budget. Résultat : si Emmanuel Macron garde pour certains l'étiquette de "président des riches", en réalité ce sont bien les classes moyennes qui gagnent le plus en pouvoir d'achat.

"Si l'on fait le cumulé de l’ensemble des mesures depuis le début du quinquennat, les classes moyennes ont gagné environ 3% de revenus disponibles c’est-à-dire de pouvoir d’achat net", explique au micro d’Europe 1 Antoine Bozio, directeur de l'Institut des politiques publiques. "Ces gains sont en grande partie dus aux mesures prises après la crise des "gilets jaunes', à la fois les mesures d’urgence économique et sociale et puis, dans le dernier budget, les mesures de baisses de l’impôt sur le revenu et de la taxe d’habitation", relève cet économiste.

Un rééquilibrage pour les retraités

En ce qui concerne les retraités, présentés comme les grands lésés du quinquennat lors de la hausse de la CSG en 2018, la situation s’améliore aussi légèrement. "Chez les retraités, il y a eu une sous-indexation des retraites au-delà de 2.000 euros par mois dans le budget 2020. Ce qui touche des retraités situés dans la partie aisée de la distribution. Mais comme ils bénéficient aussi de la baisse des impôts sur le revenu, ils ne sont plus aussi perdants qu’ils avaient pu l’être dans les premiers budgets du quinquennat", relève Antoine Bozio.