Effondrement des cours du pétrole : "Le monde va entrer en récession"

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Ariel Guez

Au micro d'Europe 1, Marc Fiorentino, spécialiste des marchés financiers, revient sur l’effondrement des cours du pétrole, provoqué par la baisse de la demande en Asie. Une conséquence du coronavirus qui va avoir un lourd impact sur les places boursières, selon l'économiste. "Notamment sur les valeurs pétrolières comme Total, ou même des équipementiers", affirme-t-il. 

La propagation du coronavirus, qui est désormais présent dans plus de 90 pays et qui a contaminé près de 110.000 personnes dans le monde, dont 1.126 en France, met à rude épreuve les marchés financiers. Fin février, les marchés financiers ont vécu leur pire épisode depuis la crise financière de 2008. Au micro d’Europe 1, Marc Fiorentino, spécialiste de ces marchés, affirme néanmoins que cette crise, liée au coronavirus, est très différente de celle des subprimes. 

"Le monde va entrer en récession"

"Aujourd'hui, on est dans une crise ponctuelle liée à un événement qui va faire qu'on va avoir quasiment une année blanche en termes de croissance", affirme Marc Fiorentino. "Le monde va entrer en récession : la France, l’Italie, l’Allemagne, le Japon, enfin pas mal de pays", prévient-il. "Les marchés sont en baisse de 7% ce matin ! On a effacé toute la hausse de 2019 et de 2020. C’est-à-dire qu’on a effacé la hausse d’un an et demi en à peu près 18 jours".

Interrogé sur l'effondrement des cours du pétrole à 30% en Asie, enregistrant la chute la plus sévère depuis la guerre du Golfe de 1991, après que l'Arabie Saoudite a lancé une guerre des prix du brut, Marc Fiorentino prévient : "Il va y avoir un impact dévastateur sur la bourse". "Notamment sur les valeurs pétrolières comme Total ou même des équipementiers", explique le spécialiste des marchés financiers. "Mais c’est certain qu’à terme, c’est un booster énorme", contre-balance Marc Fiorentino.

"Pour l'instant, on est plutôt dans la panique"

Conséquence de l'effondrement, provoqué par une baisse de la demande en Asie, les prix vont en effet largement diminuer. "C’est une sorte de bonus à la consommation, mais pour l’instant, on est plutôt dans la panique. On ne voit pas trop les effets positifs" commente Marc Fiorentino. Des propos qui correspondent aux paroles de Thierry Breton. Ce matin sur notre antenne, le commissaire européen pour le marché intérieur affirmait que "le prix à la pompe va baisser significativement".