Les sous-traitants d'Airbus ont été durement touchés par la crise sanitaire. 1:18
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Benjamin Peter, édité par Thibault Nadal
Comme d'innombrables secteurs, le domaine de l'aéronautique a été durement touché par la crise sanitaire. C'est notamment le cas AAA, un sous-traitant d'Airbus qui a dû se séparer de plus de 1.000 salariés. Mais aujourd'hui, l'entreprise commence à rembaucher et souhaite surtout diversifier son activité. 
REPORTAGE

Les sous traitants d'Airbus dans la région de Toulouse ont été durement touchés par la crise sanitaire. Pour relancer, ces entreprises se mobilisent à la recherche de nouveaux débouchés. "Quand Airbus voit bien que toute la chaîne va bien". Alors quand tout s'est arrêté, la baisse d'activité a été brutale pour Serge Dumas, le patron de Gillis Aéronautique, une PME de 40 salariés spécialisée dans les fixations. Ils ont bénéficié du chômage partiel, du plan de relance pour investir et se réjouissent maintenant que leur principal donneur d'ordre aille mieux.

 

"S'il n'y avait pas de leader aéronautique, on n'existerait pas. Le freinage, il fallait qu'il soit brutal. Aujourd'hui, la reprise, elle dépend des vrais rythmes industriels que la chaîne va nous faire redescendre", explique-t-il, avant d'affirmer et ses salariés et lui sont "prêts pour les montées en cadence".

 

Une volonté de diversifier les affaires

Si Gillis a bien survécu à la crise, c'est aussi qu'il s'était fortement diversifié. Chez AAA, qui est un prestataire de services, Airbus représentait 70% du chiffre d'affaires avant le Covid. Il a fallu se séparer de 800 intérimaires de près de 300 salariés. Aujourd'hui, il réembauche, mais ne veulent plus être aussi dépendants, comme l'explique Bernard Vallée, de chez AAA. "On a intensifié nos actions autres que l'aéronautique. On a embauché des commerciaux spécifiques pour ces domaines-là. Ces axes, ça représentait 5% en 2019. Là, en 2021, on a fini notre exercice avec 11% de diversification", détaille le directeur commercial.

Et l'objectif de ce sous traitance est que le ferroviaire, le naval ou l'énergie représentent 25% de leur chiffre d'affaires d'ici à trois ans.