open space bureau 1:39
  • Copié
Margaux Fodéré / Crédits photo : Jeroen JUMELET / ANP / AFP
Entre 8 et 11 millions de Français s'occupent chaque jour d'un proche affecté d'une pathologie lourde ou d'un handicap. Une tâche qui peut compliquer le quotidien lorsque l'on travaille en entreprise. Mais certaines d'entre elles prennent progressivement conscience de cet enjeu de santé publique et créent des aménagements, qu'Europe 1 est venue constater.

À l'occasion de la journée nationale des aidants, une piqûre de rappel et un chiffre : entre 8 et 11 millions de Français s'occupent chaque jour d'un proche affecté d'une pathologie lourde ou d'un handicap. Parfois salariés, ils sont nombreux à avoir un quotidien bousculé par cette tâche, notamment au sein de la vie des entreprises. Présence sur le lieu de travail, réunions, heures supplémentaires… Mais les entreprises prennent progressivement conscience de cet enjeu de santé publique. C'est le cas de Crédit Agricole assurance, où l'on aménage le temps de travail des aidants.

"Une vraie respiration"

"Comme toute situation complexe, on ne maîtrise plus rien", commence par expliquer Augusta. Il y a trois ans, sa fille est diagnostiquée d'un cancer. Les rendez-vous médicaux l'obligent à s'absenter de son travail chaque mois, alors pour lui éviter de poser des congés sans solde, son entreprise se mobilise. Augusta reçoit 40 jours de congés payés supplémentaires, des dons de ses collègues. "Du fait que l'entreprise m'ait donnée cette possibilité de jouer sur les deux tableaux, l'accompagnement que je vais faire auprès de ma fille mais en même temps cette possibilité de me concentrer sur mon travail, ça permet une vraie respiration. Le 'sans solde' voulait dire que je quittais l'entreprise", détaille la maman.

À côté de ces dons, l'employeur d'Augusta, Crédit Agricole assurance, propose aussi du télétravail accru ou encore des aides financières. Myriam Couillaud, directrice des ressources humaines, reconnaît que cette politique permet depuis 2018 de fidéliser les salariés. "Inévitablement, il devait y avoir des collaborateurs qui étaient contraints de démissionner. C’est sûr que c’est un élément d’attractivité et un élément d’engagement", constate-t-elle. Reste la dernière difficulté pour les entreprises comme celle d’Augusta : que ses salariés se déclarent aidants. L’année dernière, ils ont été deux fois plus nombreux à bénéficier de dons de congés, signe que les choses avancent.