Des voitures plus chères et plus polluantes pour les Français en 2017

SUV, Citroën crédit : ERIC PIERMONT / AFP - 1280
Les SUV représentent un tiers des voitures neuves achetées en 2017. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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Les Français ont acheté des voitures plus robustes, plus chères et plus polluantes en 2017, selon le rapport du magazine spécialisé "L'Argus" relayé lundi par "Le Progrès".

Les Français ont acheté des voitures plus chères, plus sécurisantes mais aussi plus polluantes en 2017, selon le rapport du magazine spécialisé L'Argus, repéré par Le Progrès lundi. 

Le secteur du haut de gamme en progression. Avec un prix moyen de 26.7171 euros, les voitures que les Français ont achetées en 2017 sont plus chères de 889 euros par rapport à l'année précédente. Une augmentation qui n'est pas nouvelle puisque depuis son point le plus bas, neuf ans plus tôt, le prix moyen déboursé par les Français a cru de 32,4% alors que l'inflation n'a été que de 11%.

Cette augmentation viendrait, selon L'Argus, de la plus forte propension des Français à se diriger vers les véhicules haut de gamme, un secteur qui représente 19% de part de marché en 2017, soit trois points de plus qu'en 2016.

Gros succès des SUV. Par ailleurs, avec une augmentation de pouvoir d'achat provenant de la reprise économique, les acheteurs se dirigent de plus en plus vers les voitures "sécurisantes" car plus robustes. Et sur ce terrain, ce sont les SUV qui bénéficient le plus de cette tendance. 681.000 véhicules de ce type ont été vendus en un an, ce qui représente un tiers du marché du véhicule neuf. Une opportunité pour les marques de faire des marges confortables puisque ces voitures aux allures de 4x4 sont assemblées sur les plateformes des berlines et que les prix varient de 23.000 à 61.000 euros, précise Le Progrès

Des véhicules plus polluants. Mais de tels véhicules, plus imposants, consomment aussi plus de carburant. Pour la première fois depuis 2008, la consommation de la voiture moyenne est en hausse avec 4,6 litres aux 100 kilomètres (soit une augmentation de 2,2%), ce qui fait progresser les émissions de CO2 à 111 grammes par kilomètre (contre 109 en 2016). Et la fin des incitations à l'achat de véhicules diesel se traduit déjà par une augmentation des moteurs essence qui représentent 53% des immatriculations et donc une hausse des émissions de CO2