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avec AFP , modifié à
Dans un entretien publié au "Journal du dimanche", la présidente de la région Île-de-France demande que les salariés "aujourd'hui en télétravail ne retournent pas au bureau la semaine du 11 mai". Valérie Pécresse annonce que la région et l'État négocient avec les organisations patronales une charte dans laquelle les employeurs s'engageraient à un retour "très progressif".

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, demande que les salariés "aujourd'hui en télétravail ne retournent pas au bureau la semaine du 11 mai", date du déconfinement probable, pour éviter d'engorger les transports en commun, selon une interview accordée au Journal du dimanche. "Avec l'État, nous proposons que 100 % des salariés qui sont aujourd'hui en télétravail ne retournent pas au bureau la semaine du 11 mai. Nous voulons tendre vers un objectif de 90 % la deuxième semaine, puis 80 % jusqu'à l'été", déclare la présidente d'une des régions de France les plus touchées.

"100 % de télétravail la semaine du 11 mai, 80 % jusqu'à l'été"

"Nous sommes en train de négocier avec les organisations patronales – Medef, U2P, CPME – une charte dans laquelle les employeurs s'engagent à ce retour très progressif", annonce Valérie Pécresse. L'organisation du déconfinement est crucial dans une région aussi dense que l'Ile-de-France, et particulièrement dans les transports en commun empruntés par cinq millions de voyageurs chaque jour.

Alors que les voyageurs devront obligatoirement porter un masque, et respecter les mesures de distanciation physique, la région travaille "avec la RATP, la SNCF et les bus Optile" pour assurer de leur côté la désinfection des rames. "Nous allons doubler le nettoyage de toutes les surfaces de contact dans les véhicules, les gares et les stations, avec de puissants désinfectants, comme ceux utilisés dans les hôpitaux", assure Mme Pécresse.

 

Dans les transports, des brigades mobiles de nettoyage interviendront "deux fois par jour"

"Nous mettrons 500 personnes sur le terrain, des brigades mobiles de nettoyage, qui interviendront deux fois par jour à compter du 11 mai et jusqu'à l'été, en plus d'un nettoyage complet qui sera fait à la fin de chaque service", avec l'aide de prestataires, ce qui coûtera 10 millions d’euros supplémentaires à Île-de-France Mobilités (autorité organisatrice des transports en IDF). 

La présidente de la région Île-de-France demande par ailleurs à l'État de rendre obligatoire l'attestation des employeurs, que les salariés devront avoir pour prendre les transports en commun, et souhaite la mise en place d'une amende de 135 euros pour défaut d'attestation. Pour lisser l'usage des transports en commun, Valérie Pécresse négocie avec les entreprises pour que "l'arrivée au travail le matin soit étalée, par tranches horaires, entre 6 h 30 et 10 h 30 ; et le retour entre 15 h 30 et 19 h 30".