Cyberattaques : comment les entreprises peuvent-elles limiter les risques ?

Cyberattaque
Moins d'1% des petites et moyennes entreprises sont assurées contre les risques cyber. © ANNETTE RIEDL / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
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Aurélien Fleurot, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Alors que la mairie de Lille avait été victime d'une cyberattaque début mars, un Forum International de la Cybersécurité s'est achevé ce samedi dans la ville nordique. En France, près de la moitié des entreprises ont été victimes d'une cyberattaque en 2022, selon le baromètre du CESIN. Un risque de faillite pour les PME.

Le Forum International de la Cybersécurité de Lille s'est achevé ce samedi avec parmi les enjeux abordés, les risques croissants pour les entreprises. Si de nombreuses cyberattaques ont ciblé des hôpitaux ou des mairies ces dernières semaines, cela représente un danger permanent pour les entreprises. En France, près de la moitié d'entre elles ont été victimes d'une cyberattaque en 2022, selon le baromètre du CESIN. Et avec des conséquences majeures puisqu'une PME sur deux fait faillite dans les 18 mois suivant une cyberattaque.

Moins d'1% des PME sont assurées contre les risques cyber

Le paradoxe, c'est qu'il est plutôt simple, désormais, de se protéger. Encore faut-il connaître les manières de se défendre. Par exemple, moins d'1% des petites et moyennes entreprises sont assurées contre les risques cyber. Ce qui permettrait pourtant d'anticiper les différents types d'attaques, comme l'explique Charlotte Couallier, co-fondatrice de la start-up Dattak. 

"En fait, on scanne l'entreprise toutes les semaines et si on voit qu'il y a une mise à jour qu'elle n'a pas faite, qu'il y a une nouvelle faille qu'elle n'a pas corrigé, on lui envoie un mail et on l'alerte pour la prévenir de le faire au plus vite. On va tout faire pour remettre à niveau l'activité de l'entreprise sans avoir à négocier avec les hackers", souligne-t-elle.

Des mises à jour permanentes sont facilitées par l'usage du cloud, donc en stockant à distance les bases des données et les serveurs des entreprises. Une protection plébiscitée par les grands groupes comme le constate Stephan Hadinger, directeur technique d'Amazon Web Services en France : "C'est l'occasion de mettre en place de la mise à jour automatique et de colmater toutes ces vulnérabilités dès le début."

Quel que soit votre domaine d'activité, si vous n'êtes pas une cible, vous allez l'être dans très peu de temps", précise-t-il au micro d'Europe 1. Autre enjeu majeur pour les entreprises : former les collaborateurs. La faille humaine reste la porte d'entrée favorite des cybercriminels.