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Barthélémy Philippe (Crédit photo : ALAIN JOCARD / AFP)
Alors que le programme des "100 jours d'apaisement" voulus par le gouvernement sera dévoilé ce mercredi par Élisabeth Borne, des éléments ont déjà été présentés lors du rapport des Assises du travail lundi. Et premier constat : il va falloir repenser l'organisation du travail. Europe 1 vous explique.

Élisabeth Borne doit préciser ce mercredi sa feuille de route des 100 prochains jours mais il semblerait que certains éléments aient déjà été dévoilés lundi lors de la remise d’un rapport au ministre du Travail, Olivier Dussopt. Dans ce dernier, plusieurs patrons ont planché sur la relation des Français au travail. Et selon de premiers constats, il va vite falloir revoir la copie actuelle, car si les Français aiment leur travail, ils ne veulent plus le mettre au centre de leur existence.

Mieux équilibrer les temps de vie

Pour prendre en compte cette aspiration, il faut mieux équilibrer les temps de vie selon Sophie Thiéry, garante des assises du Travail : "Cela suppose de repenser l’organisation du travail à l’échelle de la semaine. C’est pourquoi nous demandons qu’un avis soit rendu par le CESE sur différents types de semaines de quatre jours et les bonnes pratiques en la matière", détaille-t-elle.

Autre piste, celle d'un compte épargne temps universel pour cumuler les jours de congés non pris et les utiliser en une fois. Une proposition que porte le gouvernement mais dont Olivier Dussopt reconnaît la complexité. "Comment une entreprise de petite taille fait face à une absence d’un salarié pendant plusieurs mois au titre du CETU ?", questionne le ministre du Travail.

"Ce sont des choses très pratiques. Par exemple, certaines organisations professionnelles suggèrent de concentrer la mobilisation des jours sur la fin de carrière, comme un dispositif de départ à la retraite anticipé. Tout ça doit être versé au débat", conclut-il. Et le rapport propose aussi un nouveau dispositif de fin de carrière. Le principe ? Réduire sa durée d’activité en limitant l’impact sur le salaire. L’effort financier serait partagé entre l’État, l’employeur et le salarié.