Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie 1:11
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Baptiste Morin / Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Pour tenter d'éteindre la crise agricole, le gouvernement a décidé de sortir le chéquier. La fin du "quoiqu'il en coûte" ne semble pas encore d'actualité puisque l'ensemble des mesures annoncées s'élève à 400 millions d'euros. Un total que Bruno Le Maire juge peu excessif au regard du nombre d'exploitations en France.

L'addition est plutôt salée. Devant la colère des agriculteurs, le gouvernement a décidé de mettre la main au portefeuille. Les annonces faites par Gabriel Attal la semaine dernière, lors d'un déplacement en Haute-Garonne, et celles de ce jeudi, coûteront, au total, près de 400 millions d'euros

Dans le détail, il y a d'abord les 150 millions d'euros de soutien à la filière de l'élevage bovin, mais aussi les 80 millions d'aides pour les viticulteurs touchés notamment par le mildiou, dans le bordelais. Il faut aussi compter 150 millions d'euros sur deux ans pour un plan d'arrachage de vignes. À noter néanmoins que l'abandon de la hausse de la fiscalité sur le gazole non routier ne représente pas une dépense pour l'État puisque les recettes fiscales devaient, de toute façon, être reversées au monde agricole. 

1.000 euros par exploitation

Cette enveloppe de 400 millions d'euros est ainsi jugée raisonnable par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, au regard du nombre d'exploitations en France. Cela représente environ 1.000 euros chacune. Si le chiffre paraît peu excessif, le gouvernement a toutefois martelé que le "quoiqu'il en coûte" était terminé. 

Face aux députés de la majorité, il y a seulement dix jours, Gabriel Attal avait estimé qu'il valait mieux "lâcher 50 millions maintenant, plutôt que 500 millions dans deux semaines". Une déclaration qui fait esquisser quelques sourires aujourd'hui.