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Stéphane Place / Crédits photo : MARCO BERTORELLO/AFP , modifié à
À l'heure des vendanges dans les vignobles français, le mildiou, un champignon qui a besoin d'une atmosphère chaude et humide pour s'épanouir, est toujours redouté par les viticulteurs girondins. La maladie a proliféré en Gironde avec un impact sur les volumes récoltés, mais pas sur la qualité du millésime.

Si vous êtes proches des vignes, vous entendrez certainement ce bruit infernal de la machine à vendanger. Elle secoue les rangs de vignes pour mieux récolter les grappes épargnées par le mildiou. Dans cette propriété du nord de la Gironde, où Europe 1 s'est rendue, on produit des vins blancs, rosés et rouges, exclusivement du bio.

Pas d'impact sur la qualité du millésime

Des vignes touchées par le mildiou, c'est moins de volume mais sans impact sur la qualité du millésime puisque le tri est effectué lors de la récolte que supervise Noël Ballanger. "L'avantage de la machine, c'est qu'en fait tout ce qui est sec ne va pas tomber. Elle va récolter que les baies qui sont mûres", explique-t-il.

"50 centimes de plus dans une bouteille, ça nous permet de passer ces coups durs"

À cause du mildiou, cette exploitation familiale affichera un rendement en baisse d'environ 20 %. "On produit habituellement l'équivalent de 150.000 bouteilles par an. Cette année, on va en produire à peu près 110.000 bouteilles", détaille Pierre-Henri Cosyns, propriétaire de Château Grand Launay. 

"Il y a quand même une perte qui est substantielle mais ce qu'il faut bien retenir pour le consommateur, c'est que mettre 50 centimes de plus dans une bouteille sur un millésime, ce n'est pas grand chose pour lui, mais pour nous c'est beaucoup, ça nous permet de passer ces coups durs", ajoute-t-il. 50 centimes d'augmentation à cause du mildiou mais une qualité au rendez-vous, promet ce vigneron girondin.

Environ 45 millions d'hectolitres produits cette année

La production viticole française, importante pour notre balance commerciale, devrait tourner autour de 45 millions d'hectolitres cette année, selon une estimation des spécialistes du ministère de l'Agriculture. Une production qui reste dans la moyenne de ces dernières années.