La prime exceptionnelle de fin d'année défiscalisée, mesure encouragée par Emmanuel Macron en réponse à la crise des "gilets jaunes", ne sera pas distribuée uniquement au sein des grands groupes. Du côté des petits artisans aussi, on s'attache à la mettre en oeuvre. Exemple à Saint-Berthevin, près de Laval.
"Je peux, donc je le fais". Dans cette petite commune, la boulangerie de Joris Labbé a fonctionné à plein régime. "J'ai fait un bon chiffre d'affaires. Et mes salariés y sont aussi pour quelque chose", explique-t-il à Europe 1. L'artisan a donc décidé de donner une enveloppe de 300 euros à chacun de ses quatre employés, et "un petit peu moins" aux cinq apprentis. "Je peux le faire, donc je le fais", poursuit le boulanger. "Je pense que les petites entreprises qui peuvent le faire" doivent répondre à l'appel du président de la République.
"Récompenser". Inclure ses apprentis était tout aussi important. "Ils travaillent aussi, même s'ils sont en formation." Cette enveloppe doit permettre de "récompenser" tous les salariés "pour leur travail pendant l'année et pendant les fêtes", période traditionnellement chargée dans les métiers de bouche. "C'est vrai qu'il y a des contraintes", reconnaît Joris Labbé. "Et j'ai une équipe assez jeune. Leurs copains sont en vacances pendant qu'eux travaillent. [Cette prime], ça motive les plus jeunes."