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Baptiste Morin / Crédits photo : Marie Magnin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Depuis le déclenchement des opérations de vente à prix coûtant du carburant dans les grandes enseignes, la baisse des prix commence à se profiler. Environ trois centimes pour le litre d'essence et quatre centimes pour le gasoil. Et cette bonne nouvelle pourrait se poursuivre dans les prochains jours, avec un prix du baril qui a chuté de 10%.

C'était une baisse très attendue par les automobilistes. Depuis quelques jours, les distributeurs de carburants français ont commencé leur opération de vente à prix coûtant, permettant une légère baisse du tarif à la pompe. C'est le cas chez E.Leclerc, Carrefour, Casino et désormais Système U, qui est entré dans la danse ce week-end. En moyenne, les litres d'essence et de gasoil se vendent respectivement trois et quatre centimes moins chers sur l'ensemble du territoire.

La baisse du prix pourrait s'accentuer

"C'est ce à quoi on s'attendait", souligne Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). "À la sortie de la réunion avec la Première ministre Élisabeth Borne, je disais déjà qu'il fallait comparer de quelques centimes par litre", poursuit-il. À l'origine, le gouvernement avait lancé l'idée de la vente de carburants à perte, mais la mesure avait été abandonnée, trop polémique et surtout risquée économiquement pour les grandes enseignes.

D'autant que la chute des prix à la pompe devrait se poursuivre. Le cours du baril de pétrole a reculé de plus de 10% ces derniers jours. "Les marchés pétroliers sont très nerveux depuis le début de la guerre en Ukraine, que ce soit à la hausse comme à la baisse. Ils se disent désormais que la demande mondiale va ralentir si la Chine fait de même", analyse Olivier Gantois.

Conséquence, le baril, qui se vendait à 97,69 dollars à son pic le 27 septembre dernier, s'est fixé à 83,44 dollars le 5 octobre. Les automobilistes pourront donc s'attendre à quelques centimes d'économies supplémentaires dans les prochains jours. Toutefois, cette forte baisse pourrait ne pas durer. La dernière reprise du conflit israélo-palestinien a provoqué une nouvelle hausse du prix du pétrole brut de plus de 4%.