Carburants : 40 millions d'automobilistes lance une pétition pour limiter les prix à 1,50 euro le litre

© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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Alors que le prix de l'essence et du gazole repart à la hausse, 40 millions d'automobilistes a lancé mercredi une pétition pour maintenir le prix du carburant à moins d'1,50 euro le litre. "Le seul tarif limite acceptable", a insisté l'association, qui pointe du doigt les taxes de l'État.

Près d'1,90 euro le litre d'essence, et 1,80 euro le litre de gazole... Ces dernières semaines, le prix des carburants est reparti à la hausse. Face à ces augmentations, l'association 40 millions d'automobilistes a lancé mercredi sur son site une pétition pour maintenir le prix du carburant à moins d'1,50 euro le litre. "Une réforme de la fiscalité des carburants routiers indispensable", insiste l'association, qui rappelle que "en un an, le litre de SP95 a gagné 32 centimes d'euros et celui du gazole a augmenté de 21 centimes d'euros".

Pour 40 millions d'automobilistes, "cette situation n'est plus tenable : l'État doit agir de toute urgence pour réformer la fiscalité sur les carburants, afin de modérer leur prix et préserver la mobilité et le pouvoir d’achat des ménages français". La barre des 1,50 euro le litre est le "seul tarif limite acceptable", alors que la hausse des prix du carburant représenterait "un surcoût moyen d’un peu plus de 200 € par an pour chaque automobiliste", souligne l'association.

Les taxes pointées du doigt

Alors que les prix du carburant se sont envolées ces deux dernières années, notamment en raison de la guerre en Ukraine, les prix avaient légèrement baissé en fin d'année dernière et début 2024. Ils sont repartis à la hausse ces dernières semaines en raison de l'augmentation du prix du baril et des vacances scolaires aux États-Unis, qui coïncident avec une augmentation de l'utilisation des véhicules.

40 millions d'automobilistes pointe également du doigt les taxes de l'État : "Il faut savoir que le litre de carburant c'est 60% de taxes de l'État. Selon nous, le taux de fiscalité est beaucoup trop élevé en France, ça ne peut plus durer. C'est plus une taxe, c'est une rançon !", dénonçait jeudi matin Pierre Chasseray, délégué général de l'association, sur France Bleu.

Une pétition pour lutter contre la hausse des prix des carburants qui n'est pas sans rappeler celle qui avait lancé le mouvement des Gilets jaunes en 2018, et qui avait dépassé le million de signataires.