Budget : Gérald Darmanin chiffre désormais à 2,5% le déficit, hors bascule du CICE (0,9%)

Gérald Darmanin a chiffré à 10 milliards d'euros le coût des mesures annoncées par Emmanuel Macron.
Gérald Darmanin a chiffré à 10 milliards d'euros le coût des mesures annoncées par Emmanuel Macron. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Action et des Comptes publics a chiffré mardi devant le Sénat les mesures annoncées par Emmanuel Macron à 10 milliards d'euros. Au final, le déficit public pourrait être de 3,4% l'année prochaine. 

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a chiffré mardi devant le Sénat à 2,5% le déficit public, hors bascule du CICE (0,9%), après les mesures en faveur du pouvoir d'achat annoncées par l'exécutif. Le ministre a chiffré ces mesures à 10 milliards d'euros, dont 4 milliards de "recettes en moins" dus au gel de la taxe carbone et "autour de 6 milliards sans doute" les mesures annoncées lundi soir par le président Emmanuel Macron.

Un déficit initial à 1,9% hors bascule du CICE. Gérald Darmanin a rappelé que le gouvernement avait proposé initialement à Bruxelles un déficit de 1,9%, toujours hors bascule du CICE (transformation du crédit d'impôt compétitivité emploi en baisses de charges pérennes). Du fait de ce passage d'un système à un autre, l'État va devoir supporter en 2019 à la fois la baisse de charges patronales pour l'année en cours, et le remboursement du CICE pour les précédentes.

Examen du budget jusqu'au printemps par Bruxelles. À Bruxelles, la Commission européenne se donne jusqu'au printemps pour analyser le budget français, touché par les nouvelles mesures annoncées lundi. "Le budget final" de la France "sera analysé au printemps quand nous publierons nos prévisions économiques", a dit Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission, lors d'un point presse à Strasbourg.

L'Italie anticipe un "problème français"

Côté italien, on prévient contre risque de problème français à Bruxelles. "Cela va ouvrir un problème français, après le problème italien, si les règles sont les mêmes pour tous. Nous ne l'espérons pas, parce qu'il ne s'agit pas de nous opposer à l'Europe", a déclaré mardi à la presse le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 Étoiles (M5S).