Budget 2026 : l'État bientôt contraint de vendre certains de ses biens immobiliers ?
En pleine chasse aux économies, le gouvernement songerait à vendre une partie de ses biens immobiliers. L'Etat possède actuellement des centaines de milliers de bâtiments, dont certains sont aujourd'hui laissés à l'abandon. Le portefeuille d'actions pourrait lui aussi faire les frais du budget 2026.
Faut-il vendre des biens immobiliers pour remettre à flot le budget de l'État ? La question se pose sérieusement au gouvernement, alors que le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu'il souhaitait faire près de 44 milliards d'euros d'économies pour le budget 2026.
Alors, en parallèle de la suppression de deux jours fériés ou encore d'une année blanche, la possibilité de vendre un bout du patrimoine de l'État est sur la table. Car l'État français est un grand propriétaire immobilier. Aujourd'hui, il possède près de 200.000 bâtiments et plus de 30.000 terrains, le tout estimé pour une valeur de plus de 70 milliards d'euros.
Un coût de plus de 15 milliards d'euros par an
Aujourd'hui, c'est la DIE, la direction de l'immobilier de l'État, qui gère tout ça, mais elle a trop peu de pouvoir. Voilà pourquoi François Bayrou veut créer une société foncière. "La dépense immobilière aujourd'hui, c'est la deuxième dépense de l'État après le paiement des agents publics. On va dire que c'est entre 16 et 20 milliards" d'euros par an, souligne le député Horizon, François Jolivet, qui a déposé une proposition de loi sur la même idée.
De l'argent qui sert essentiellement à "entretenir et faire des travaux", indique-t-il. Et les ventes peuvent représenter de belles opérations, par exemple en 2023 l'ancienne école d'architecture située à la défense a été vendue pour 11 millions d'euros.
La vente d'action aussi sur la table
Autre idée sur la table : la vente d'une partie du portefeuille d'actions de l'État. Car la France est aussi un grand actionnaire avec 50 milliards d'euros détenus dans des entreprises cotées, comme Airbus, Safran, Thales, Engie, ADP, Orange ou encore Renault.
Sauf que certains de ces actifs sont stratégiques, notamment dans la défense, et que tout cela rapporte des dividendes : plus de 2 milliards d'euros par an. Reste à savoir quelle stratégie le gouvernement souhaitera appliquer sur ses actifs.