Budget 2019 : les baisses de cotisations rabotées de trois milliards d'Euros, selon le Parisien

Le ministère des Finances envisagerait de raboter de trois milliards d'euros les baisses de cotisations sociales prévues pour 2019.
Le ministère des Finances envisagerait de raboter de trois milliards d'euros les baisses de cotisations sociales prévues pour 2019. © LOIC VENANCE / AFP
  • Copié
Europe1.fr avec AFP
Le gouvernement veut raboter de trois milliards d'euros les baisses de cotisations des entreprises prévues pour 2019, selon Le Parisien.

Le gouvernement veut raboter de trois milliards d'euros les baisses de cotisations sociales des entreprises prévues pour 2019, afin de limiter le dérapage du déficit public tout en mettant en oeuvre les mesures sociales annoncées par Emmanuel Macron, rapporte samedi Le Parisien.

Pas de commentaire de Bercy. "Selon les derniers arbitrages rendus hier (vendredi), les 20 milliards d'euros de baisses de charges devraient être rabotés de trois milliards", selon le quotidien. Le ministère de l'Economie et des Finances n'a pas confirmé que cet arbitrage avait été rendu.

L'an prochain, le versement du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) au titre de 2018, également d'un montant de 20 milliards d'euros, viendra s'ajouter aux baisses de cotisations sociales. Cela devait porter à 40 milliards d'euros l'effort budgétaire de l'Etat pour les entreprises.

Vers un report de la baisse de l'impôt sur les sociétés. Le gouvernement étudie par ailleurs la possibilité de reporter la baisse prévue de l'impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises, dont le taux normal doit passer de 33,3% à 31% au 1er janvier. "Notre objectif de diminuer l'impôt sur les sociétés de 33,3% à 25% d'ici 2022 ne change pas", a toutefois assuré dans le Figaro de samedi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Les organisations patronales estiment que les allègements de cotisations sociales et d'impôts sont nécessaires à la compétitivité des entreprises françaises. Le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a ainsi déploré le 7 décembre que la France soit le pays de l'OCDE où le poids des prélèvements fiscaux était le plus important en 2017, avec 46,2% du PIB.