Bruno Le Maire demande à TotalEnergies de prolonger son plafonnement des prix des carburants «au-delà du 31 décembre»

Bruno Le Maire demande à TotalEnergies de prolonger son plafonnement des prix des carburants "au-delà du 31 décembre".
Bruno Le Maire demande à TotalEnergies de prolonger son plafonnement des prix des carburants "au-delà du 31 décembre". © Pascal GUYOT / AFP
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avec AFP
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé jeudi au géant TotalEnergies de prolonger son plafonnement des prix à la pompe "au-delà du 31 décembre". Le gouvernement écarte en revanche toute nouvelle ristourne généralisée sur les prix des carburants.

En pleine remontée des cours du pétrole, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé jeudi au géant TotalEnergies de prolonger son plafonnement des prix à la pompe "au-delà du 31 décembre". "Je souhaite que TotalEnergies, qui a pris un engagement de plafonner les prix de tous les carburants, diesel et essence, à 1,99 euro jusqu'à la fin de l'année, prolonge ce plafonnement (...) au-delà du 31 décembre 2023", a suggéré le ministre sur franceinfo.

Une nouvelle ristourne gouvernementale écartée

"TotalEnergies est le seul grand pétrolier français qui nous reste, ça doit être un atout pour tous les automobilistes", a insisté Bruno Le Maire, avant d'exprimer sa "confiance" dans le fait que le patron de l'énergéticien Patrick Pouyanné "prenne en considération les difficultés de nos compatriotes".

Le gouvernement écarte en revanche toute nouvelle ristourne généralisée sur les prix des carburants, après avoir déjà recouru à cette solution en 2022. Bruno Le Maire a dit sur franceinfo voir dans cette mesure une "triple aberration : écologique, budgétaire et diplomatique". "Deux pays, l'Arabie Saoudite et la Russie, ont décidé de réduire leur production, ça a évidemment un impact sur le prix" en restreignant l'offre mondiale, a reconnu le ministre.

Une nouvelle ristourne gouvernementale reviendrait "payer la diplomatie pétrolière de Poutine et de l'Arabie Saoudite"

Dans ces conditions, une nouvelle ristourne gouvernementale reviendrait, selon lui, à "payer la diplomatie pétrolière de M. (Vladimir) Poutine et de l'Arabie Saoudite".

Le ministre a refusé de se lancer dans des "comptes d'apothicaire" avec le président (LR) de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui a demandé une ristourne de 15 à 20 centimes "pour tous" sur le litre d'essence et accusé le gouvernement de gonfler exagérément le coût d'une telle mesure. "Si on fait une remise de 20 centimes sur les prix des carburants pendant un an, je confirme, cela coûte 12 milliards d'euros", a répliqué jeudi Bruno Le Maire.