Bientôt un accord sur le prix du porc breton

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N.M. avec AFP
Le président du Marché du port breton, qui ne fonctionne plus depuis le 5 octobre, a annoncé mardi être proche d'un accord entre éleveurs et acheteurs.

Le Marché du porc breton (MPB), dont le prix sert de référence au plan national mais qui ne s'est pas réuni depuis deux semaines, "va vers un accord" entre les éleveurs et les acheteurs, a déclaré mardi François Pot, nouveau président de l'organisme de cotation.

Pas de transaction depuis le 5 octobre. "On va vers un accord, mais tant que ce n'est pas fait, ce n'est pas fait", a déclaré François Pot, sans pouvoir dire à quelle date les cotations pourraient reprendre au marché de Plérin, dans les Côtes-d'Armor. Le marché, qui se tient d'ordinaire deux fois par semaine le lundi et le jeudi, ne s'est pas tenu depuis le 5 octobre, lorsque le prix du porc était tombé à 1,30 euro le kilo, loin du seuil de 1,40 euro obtenu en juin par le gouvernement afin de soutenir le revenu des éleveurs.

Des "points de détail à régler". François Pot a indiqué avoir travaillé avec toutes les parties à la rédaction d'une nouvelle convention entre les acheteurs et les vendeurs mais n'avoir encore reçu "aucune garantie de personne" sur un retour des acteurs du marché. De son côté, le président du Comité régional porcin, Philippe Bizien, a déclaré au quotidien Le Télégramme qu'il y avait "un consensus" autour du projet de convention, même s'il reste "des points de détail à régler".

"Comment on fait pour maintenir" le prix d'1,40 euro ? La survie du MPB a été mise à mal en août par la décision de ses deux plus gros acheteurs, Bigard et la Cooperl, de se retirer du marché afin d'acheter leurs porcs directement aux producteurs. Interrogée mardi par l'AFP, la Cooperl s'est contentée de répondre que "les discussions se poursuivent et le dialogue est constructif". "Le marché n'a aucun pouvoir pour définir un prix", a déclaré François Pot mardi. "1,40, c'était à la base (une idée du ministre de l'Agriculture Stéphane) Le Foll, mais comment on fait pour maintenir ce prix, c'est autre chose," a déclaré le président du MPB. "On est dans un marché européen, mondial, avec des conditions compliquées : l'embargo russe, on est envahi de viande espagnole", a-t-il résumé.