Baisse du chômage : Martinez accuse le gouvernement "d'essayer de changer la nature de l'emploi"

Philippe Martinez a déclaré "qu'on peut même faire mieux 5%", mais pas avec ces solutions, "de façon artificielle"
Philippe Martinez a déclaré "qu'on peut même faire mieux 5%", mais pas avec ces solutions, "de façon artificielle" © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Philippe Martinez a estimé sur LCI mercredi matin que la baisse record du chômage en septembre était dû au "jeu des vases communicants" et que ce n'était pas la bonne solution.

Le leader de la CGT, Philippe Martinez, a accusé mercredi le gouvernement "d'essayer de changer la nature de l'emploi", au lendemain de l'annonce de la forte baisse du nombre de chômeurs en septembre, et a appelé à ne pas faire baisser les chiffres "de façon artificielle".

Une baisse record. Le nombre de chômeurs a connu en septembre sa plus forte baisse depuis début 2001 (-64.800, -1,8%), effaçant les deux hausses consécutives enregistrées en juillet et août pour s'établir à 3,48 millions de personnes sans emploi en métropole, selon les chiffres du ministère du Travail divulgués mardi. Le chômage recule quasiment dans les mêmes proportions (-1,7%) en incluant l'outre-mer, pour un total de 3,73 millions de personnes inscrites en catégorie A (sans activité) sur les listes de Pôle emploi.

Le jeu des vases communicants. "On veut faire croire que quand on a une activité réduite, c'est le paradis", a réagi, le secrétaire général de la CGT, interrogé sur LCI. "Si on se polarise sur ceux qui n'ont pas du tout d'emploi pour en envoyer certains en formation, d'autres dans des temps partiels, etc., ce n'est pas une bonne solution", a-t-il poursuivi. "On peut baisser le chômage, mais pas de cette façon-là (...) avec le jeu de vases communicants en faisant basculer un certain nombre de privés d'emploi d'une catégorie à l'autre", a-t-il insisté.

Un objectif de baisse envisageable. Invité à réagir aux déclarations de la ministre du Travail, Murielle Pénicaud, qui a estimé mardi "raisonnable d'envisager un chômage qui baisse à 7%" comme l'a promis Emmanuel Macron, Philippe Martinez a déclaré "qu'on peut même faire mieux 5%", mais pas avec ces solutions, "de façon artificielle".