Autos d'occasion : "anomalies" dans près de la moitié des établissements

automobile occasion 1280
Des automobiles d'occasion. Image d'illustration. © FRANCK FIFE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon une enquête de la DGCCRF publiée lundi, les infractions constatées sont en partie dues à "un manque de rigueur". 

Près de la moitié des commerces d'automobiles d'occasion inspectés par la Répression des fraudes en France présentent des "anomalies" qui peuvent aller jusqu'à des pratiques illicites "systématiques", selon une enquête de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) publiée lundi. Le marché français de l'automobile d'occasion a représenté 5,62 millions de transactions en 2015, trois fois plus que le marché des voitures neuves.

Anomalies dans la moitié ds établissements. Compteurs falsifiés, voitures de "première main" douteuses, entreprises se présentant comme des particuliers sur internet : l'enquête réalisée auprès de 1.471 commerces a constaté un taux d'anomalie de 47,11%, a précisé ce service dépendant du ministère de l'Economie. De même source, "les manquements constatés ont donné lieu à 860 avertissements, 192 procès-verbaux pénaux, 114 dossiers contentieux, 55 injonctions, 33 procès-verbaux d'amendes administratives et 25 mesures de police administrative".

Historique des véhicules mal vérifié. S'adresser à une grande enseigne réduit les risques pour le consommateur, selon la DGCCRF, qui remarque que "les infractions majeures sont relevées chez les marchands et négociants indépendants". Les manquements des concessionnaires et agents, plus bénins, traduisent plutôt "un manque de rigueur". Parmi les manquements constatés, de "fausses allégations concernant la notion de première main", des vendeurs n'ayant pas "procédé préalablement à la vérification de l'historique des véhicules". En infraction avec la réglementation, des vendeurs offraient des "véhicules d'auto-école ou de location vendus sans mention de cette utilisation".

"Grand banditisme". Le service s'est aussi penché sur le commerce en ligne, souvent "repaire de faux particuliers qui procèdent à un négoce clandestin de revente de véhicules d'occasion". L'enquête évoque également le caractère "systématique et récurrent de pratiques illicites" chez des négociants indépendants, en lien avec l'économie souterraine et même "la découverte de vendeurs liés au grand banditisme".