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Justin Morin avec , modifié à
Les hôtels sont frappés de plein fouet par cette désertion et enregistrent une baisse de 10% de réservations par rapport à l'été 2015. 

Conséquence des attentats en France, les touristes commencent à s'interroger sur la possibilité de séjourner dans l'hexagone. Et à Paris, les professionnels s'inquiètent de plus en plus. Car l'attentat de Nice a encore frappé un secteur qui peine à se relever des attentats de novembre 2015. Dans le secteur hôtelier, les conséquences sont directes : -10% de baisse de réservations par rapport à l'année dernière.

"La peur que ça recommence". A Paris, dans le quartier huppé des Grands Boulevards, les annulations tombent en cascade et le taux d'occupation est historiquement bas (jusqu'à -40% dans certains hôtels !). Yolanda est la directrice d'un établissement quatre étoiles. Les réservations y sont en baisse de 15% et ça risque d'empirer. Elle met cela sur "la peur que ça recommence". Il est d'autant plus difficile de s'adapter que les réservations se font souvent à la dernière minute. Chris, touriste américain de l’hôtel, avoue avoir réfléchi avant de partir : "l'attaque à Nice a eu lieu juste avant notre arrivée, donc c'est assez effrayant. Mais on ne doit pas vivre dans la peur".

Faire revenir les touristes. Depuis novembre, les prix sont tirés vers le bas. Alors quelles solutions ? La mairie de Paris et l'Etat ont bien investi 1,8 million dans une campagne d'affichage nommée "Paris We love you", mais il faut faire beaucoup plus pour Hervé Bécam, vice président de l'UMIH, le principal syndicat de l’hôtellerie. "C'est une urgence. Il faut investir de l'argent pour la communication. Immédiatement, c'est indispensable", assure-t-il. L'unique satisfaction des professionnels du tourisme porte sur l'Euro de football, qui a rempli les hôtels en juin et en juillet. Malheureusement, l'embellie n'a pas duré.