"Il ne serait pas crédible d'annoncer deux milliards d'euros d'économie sans toucher à aucune de nos implantations", a annoncé la directrice générale par intérim de Renault, n'excluant pas de fermer des usines. 1:20
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, édité par Ariel Guez avec AFP
La directrice générale par intérim de Renault, Clotilde Delbos, n'a pas exclu vendredi que le constructeur automobile ferme des usines après avoir enregistré l'an dernier ses premières pertes en dix ans. Si rien n'est encore décidé sur sa mise en œuvre, le plan d'économie devrait s’élever à deux milliards d'euros.

Au grands maux, les grands remèdes. Après une année rouge pour Renault, durant laquelle le constructeur automobile a vu ses résultats en baisse pour la première fois en dix ans, Clotilde Delbos, la directrice générale par intérim, a annoncé un plan d'économie à deux milliards d'euros. "Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien", a-t-elle déclaré vendredi, alors qu'elle était interrogée sur la possibilité que des usines en France ou dans le monde puissent être fermées.

Une perte de 141 millions en 2019

Principalement en raison du recul des ventes, notamment en Chine, et des difficultés de Nissan, Renault a annoncé ce vendredi une perte nette de 141 millions d’euros en 2019. En 2018 pourtant, le groupe annonçait un bénéfice de trois milliards. Pour redresser la barre, il va mettre en place un plan d’économies. 

"Nous sommes en train de travailler avec l’ensemble du comité exécutif pour définir la façon de faire", a précisé Clotilde Delbos, tout en rappelant qu'il "ne serait pas crédible d'annoncer deux milliards d'euros d'économie sans toucher à aucune de nos implantations et à la manière dont nous travaillons". 

Des fermetures d'usines ne sont donc pas à exclure, alors que des annonces devraient être faites en mai prochain. Renault et Nissan cherchent en effet à améliorer leurs performances en mettant davantage en commun leurs technologies et leurs usines. Et après sa première année sans son patron emblématique Carlos Ghosn, les perspectives pour 2020 ne sont pas plus réjouissantes. Renault prévoit une baisse du marché automobile, et notamment un recul de 3 % en Europe. Le groupe vise donc un chiffre d'affaires similaire à celui de 2019.