Apprentissage : la prime d'embauche fixée à 6.000 euros en 2023

Olivier Dussopt, le ministre du Travail.
Olivier Dussopt, le ministre du Travail. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour un mineur comme pour un majeur de moins de 30 ans, la prime à l'embauche des apprentis sera fixée à 6.000 euros en 2023. Actuellement, cette aide à l'embauche d'alternants - qui concerne aussi les jeunes en contrat de professionnalisation - est de 5.000 euros pour les moins de 18 ans et 8.000 pour un majeur.

La prime à l'embauche des apprentis sera fixée à 6.000 euros en 2023 pour un mineur comme pour un majeur de moins de 30 ans, a annoncé jeudi le ministre du Travail Olivier Dussopt à l'occasion d'une visite auprès d'apprentis. Actuellement, cette aide à l'embauche d'alternants - qui concerne aussi les jeunes en contrat de professionnalisation - est de 5.000 euros pour un mineur, 8.000 pour un majeur, ce qui rend le coût de la première année quasiment nul pour l'employeur. Décidée pendant le Covid, cette aide a été prolongée à plusieurs reprises. 

Un objectif d'un million de contrats signés en 2027 

En 2023, l'aide sera versée à toutes les entreprises, pour les contrats conclus du 1er janvier au 31 décembre, pour la première année d'exécution du contrat. Accessible aux jeunes de 16 à 29 ans, l'apprentissage repose sur le principe de l'alternance entre enseignement théorique et formation au métier chez l'employeur avec lequel l'apprenti a signé son contrat.

 

Après 733.000 en 2021 (deux fois plus qu'en 2019), le gouvernement table sur plus de 800.000 contrats d'apprentissage signés cette année et se fixe un objectif d'un million en 2027. L'essor de l'apprentissage s'explique à la fois par la réforme de 2018 (qui a notamment libéralisé l'ouverture de centres de formation et élargi l'apprentissage aux 26-29 ans), ainsi que par les primes à l'embauche.

Favoriser l'embauche des apprentis de niveau bac ou inférieur

Mais cette très forte augmentation des entrées en apprentissage entre 2018 et 2021 a été portée à 75% par des formations de niveau bac +2 ou plus, selon la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail. Les formations du supérieur peuvent en effet être éligibles à cette prime à l'embauche, ce qui n'était pas le cas avec l'aide précédente ("aide unique").

La Cour des comptes avait dénoncé dans un récent rapport des effets d'aubaine dans le supérieur, soulignant qu'à partir de la licence, "la plus-value sur l'insertion professionnelle est faible". En augmentant l'aide pour les alternants mineurs, le nouveau dispositif vise à favoriser l'embauche des apprentis de niveau bac ou inférieur, souligne le ministère du Travail. "L'objectif est aussi de rendre le dispositif plus lisible pour les jeunes et leurs employeurs", selon la même source.