Airbus visé par une enquête américaine, selon "Le Monde"

Suite à cette annonce, le titre du groupe a chuté de 6% en Bourse.
Suite à cette annonce, le titre du groupe a chuté de 6% en Bourse. © PASCAL PAVANI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le parquet américain a ouvert une procédure judiciaire contre le groupe pour des irrégularités sur des transactions, rapporte jeudi "Le Monde".

Airbus est visé par une enquête américaine, rapportent des informations du journal Le Monde, selon lesquelles le parquet américain a ouvert une procédure judiciaire contre le groupe pour des irrégularités sur des transactions. Après cette annonce, l'action Airbus plongeait de 6,42% à 81,60 euros à Paris. Dans un communiqué, l'entreprise a indiqué qu'elle collaborait avec les autorités américaines.

"Des pratiques inappropriées". "L'entreprise est sous le coup d'une nouvelle procédure judiciaire lancée, cette fois, par le parquet américain, le redouté Department of Justice (DoJ), bras armé des Etats-Unis dans la poursuite, sur leur territoire et à l'étranger, des entreprises soupçonnées de pratiques inappropriées", écrit Le Monde. L'avionneur européen n'a pas souhaité faire de commentaire.

Selon le journal, "le DoJ a attendu plusieurs mois avant de prévenir le groupe aéronautique européen des investigations engagées officiellement fin 2017" et "l'annonce ne lui a été faite qu'à la fin de cet été".

Des faits dénoncés en 2016. Le constructeur européen Airbus est sous le coup d'investigations du PNF et du SFO pour des irrégularités sur des transactions, des faits qu'il a lui-même dénoncés en 2016 aux autorités judiciaires britanniques et françaises. Dans son document financier de 2017, le groupe avait indiqué que les autorités américaines avaient "demandé des informations" sur des éléments de l'enquête SFO/PNF qui pourraient relever de la juridiction des Etats-Unis, sans plus de précision.

Airbus reconnaît "certaines inexactitudes". Quelques mois plus tôt, à l'occasion de la publication de ses résultats du troisième trimestre 2017, le constructeur européen avait indiqué avoir découvert "certaines inexactitudes dans les déclarations faites au Département d'Etat américain au titre de la Partie 130 de la réglementation américaine sur la commercialisation d'armes (ITAR)". Ces constatations ont été "transmises aux autorités américaines compétentes, avec lesquelles Airbus coopère pleinement", avait-t-il précisé.

Le groupe déclare ne pas vouloir communiquer sur "les procédures en cours". Dans un communiqué diffusé jeudi, l'avionneur a indiqué ne pas vouloir communiquer sur "les procédure en cours" tout en affirmant qu'il "coopèr(ait) avec les autorités américaines en étroite coordination" avec le PNF et le SFO. Il rappelle que les Etats-Unis sont "d'une importance majeure pour Airbus en termes d'installations de production, d'employés et de clients". Le constructeur a ouvert en 2015 une ligne d'assemblage sur les terres de son rival Boeing, à Mobile dans l'Alabama (sud).