Airbnb poursuit sa normalisation et va collecter la taxe de séjour à Paris

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GV avec AFP , modifié à
HOTELLERIE - Le site de location d'appartements Airbnb va collecter la taxe de séjour à Paris pour le compte de ses hôtes à partir du 1er octobre. Avant, sans doute, de l'étendre à d'autres villes en France. 

La France étant un marché stratégique pour Airbnb, le site de location d'appartements a décidé de poursuivre son opération séduction auprès des autorités. Il a ainsi annoncé mardi qu'il allait désormais collecter la taxe de séjour à Paris en lieu et place de ses hôtes à partir du 1er octobre. Une preuve de bonne volonté d'autant plus bienvenue que ceux qui louent leur logement s'en acquittent rarement.

0,83 euro par nuit. "Une nouvelle ligne apparaîtra sur le reçu des voyageurs. D'un montant de 0,83 euro par nuit et par voyageur, elle correspond à la taxe pour la catégorie 'meublés touristiques non classés'", détaille Airbnb dans son communiqué. Le site américain a également fait part de son intention de généraliser progressivement ce système à d'autres villes françaises.

"Nous sommes fiers de lancer ce processus fiscal simple et efficace dans notre première destination mondiale, et de permettre ainsi à Paris de mieux percevoir cette importante source de revenus de la part de nos voyageurs", a déclaré Nicolas Ferrary, directeur France d'Airbnb dans un communiqué. Critiqué pour concurrencer les hôtels et favoriser les locations courtes durées non déclarées, le site américain avait fait part en février de sa volonté de collaborer avec la Ville de Paris notamment pour la collecte de la taxe. Les particuliers avaient déjà l'obligation de s'acquitter de la taxe de séjour pour les locations de courte durée, mais c'est un décret publié au début du mois qui a ouvert la possibilité aux sites comme Airbnb de collecter cette taxe.

Entendu sur europe1 :
"Nous sommes fiers de lancer ce processus fiscal simple et efficace dans notre première destination mondiale"

La mairie de Paris s'en félicite mais... "Nous saluons cette avancée que nous demandions de longue date et qui vient renforcer la justice entre les différents acteurs de l'hébergement touristique", a souligné dans un communiqué Jean-François Martins, adjoint à la Maire de Paris en charge du tourisme. Mais Airbnb reste dans le viseur des élus locaux pour d'autres raisons : le site incite un nombre croissant de propriétaires à louer leur logement à la journée, réduisant ainsi une offre locative déjà insuffisante dans la capitale. "Certains abus ont été constatés, comme la dissimulation de meublés touristiques en logement d'habitation", a ainsi expliqué Jean-François Martins, invitant Airbnb à avancer "sur le respect des conditions de mise en location saisonnière".

En mai, les services de la Ville de Paris avaient lancé une opération "coup de poing" contre des locations touristiques illégales notamment repérées sur des sites comme Airbnb - des logements ne constituant pas la résidence principale de leurs propriétaires et n'ayant pas reçu d'autorisation pour être loués de façon saisonnière.


Airbnb paiera désormais une taxe de séjourpar Europe1fr