Air France-KLM : la rémunération du PDG Alexandre de Juniac en augmentation de 65% en 2015

Le PDG du groupe Air France-KLM va partir de la compagnie aérienne cet été pour l'Association du transport aérien IATA.
Le PDG du groupe Air France-KLM va partir de la compagnie aérienne cet été pour l'Association du transport aérien IATA. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
La rémunération d'Alexandre de Juniac, qui quittera ses fonctions de PDG cet été, a été fixée à 1,062 million d'euros au titre de l'année 2015.

La rémunération du PDG du groupe Air France-KLM Alexandre de Juniac a été fixée au titre de l'année 2015 à 1,062 million d'euros, en hausse de 65% grâce à une part variable indexée sur les résultats financiers, selon le document de référence du groupe. En 2014, sa rémunération s'était élevée à 645.000 euros.

Alexandre de Juniac sur le départ. Le PDG du groupe a annoncé début avril qu'il quitterait cet été ses fonctions de PDG pour rejoindre l'association du transport aérien international (IATA). La rémunération d'Alexandre de Juniac est composée d'une part fixe de 600.000 euros et d'une rémunération variable qui a atteint en 2015 462.000 euros, selon le document. Cette part variable repose principalement sur "la performance quantitative -l'excédent brut d'exploitation (EBITDA) et le free cash-flow étant supérieurs au budget" et de façon plus marginale sur la "performance qualitative". Ce dernier critère concerne "la mise en oeuvre de la stratégie du plan "Perform 2020" y compris la stratégie de développement du low-cost, des partenariats long-courrier, et de la maintenance, satisfaction des passagers et progrès dans le processus d'intégration du groupe", selon le texte.

"Injustice absolue". Le groupe franco-néerlandais a renoué avec les profits en 2015 pour la première fois depuis 2008, avec un bénéfice net de 118 millions, après 225 millions de pertes l'année précédente.  Pour redresser le groupe, Alexandre de Juniac a engagé un premier plan de restructuration, "Transform 2015", en 2012, qui s'est notamment traduit par la suppression de 5.500 postes. Un second plan, baptisé "Perform 2020", lui a succédé, mais il a donné lieu à des négociations tendues avec les syndicats. Un nouveau projet d'accord a été transmis le 11 avril aux syndicats de pilotes et est ouvert à la signature jusqu'au 2 mai. Le SPAF (syndicat des pilotes d'Air France) a estimé dans un communiqué que "cette augmentation au chiffre incroyable relevait d'une injustice absolue".