Air France : accord majoritaire sur le plan de départs volontaires-PSE

En juillet, la direction d'Air France a annoncé sa volonté de supprimer 7.580 postes d'ici fin 2022.
En juillet, la direction d'Air France a annoncé sa volonté de supprimer 7.580 postes d'ici fin 2022. © PASCAL PAVANI / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
La CFE-CGC et la CFDT on signé l'accord de plan de départs volontaires-plan de sauvegarde de l'emploi pour le personnel au sol d'Air France. Les dispositions énoncées par ce texte concernent 3.640 postes. De leur côté, FO et l'Unsa Aérien estiment que cet accord ne répond pas aux inquiétudes des salariés.

La CFE-CGC et la CFDT de la compagnie Air France ont signé l'accord de plan de départs volontaires-plan de sauvegarde de l'emploi négocié avec la direction pour le personnel au sol, le rendant valide, a appris jeudi l'AFP de sources concordantes. "Nous avons signé pour permettre à un maximum de gens de partir de manière volontaire et éviter le licenciement massif de personnels au sol", a indiqué Bernard Garbiso, secrétaire général de la CFE-CGC Air France (3e au sol).

La CFDT (2e organisation représentative au sol) est également signataire, ce qui rend l'accord "majoritaire", a confirmé son secrétaire général Christophe Dewatine. "On a amélioré les dispositifs pour ceux qui sont volontaires au départ et détendu le calendrier des départs", a-t-il assuré.

3.640 postes concernés au sein du personnel au sol

Les départs volontaires pourront avoir lieu de janvier 2021 à fin juin 2022. Le PDV-PSE concerne 3.640 postes au sein du personnel au sol. Pour le personnel navigant, des accords de rupture conventionnelle collective (RCC) prévoyant des départs volontaires ont déjà été conclus. Contactée par l'AFP, la direction a confirmé la signature d'un accord majoritaire.

Le PDV-PSE était en négociation avec quatre organisations représentatives au sol depuis l'annonce début juillet par la direction de sa volonté de supprimer 7.580 postes d'ici fin 2022 au sein de la compagnie tricolore et de sa filiale régionale Hop!. Ces suppressions de postes représentent 16% des effectifs de la compagnie Air France, durement affectée par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. 

La direction compte sur les départs naturels non remplacés pour réduire le sureffectif identifié, mais également sur des départs volontaires et n'a pas exclu des départs contraints sur l'activité court-courrier, une première pour une compagnie qui n'a jamais connu de PSE. 

"Le texte ne répond pas aux inquiétudes des salariés"

FO Air France, premier syndicat de la compagnie et numéro un au sein du personnel au sol, a refusé de signer l'accord de PDV-PSE. "FO a signé tous les précédents accords de mesures d'accompagnement des PDV, cette fois-là nous ne pouvions pas accompagner la direction dans un PSE", a estimé son secrétaire général Christophe Malloggi. L'Unsa Aérien (5e) a fait un choix similaire. "Le texte ne répond pas aux inquiétudes des salariés du court-courrier que nous représentons", explique un de ses délégués, qui préfère rester anonyme.

L'accord sur le PDV-PSE, consulté par l'AFP, stipule que "les parties entendent favoriser au maximum les reclassements internes sur l'ensemble des postes disponibles au sein d'Air France et du groupe Air France", qui comprend aussi la low-cost Transavia.

Par ailleurs, des négociations sur des accords d'activité partielle de longue durée (APLD) ont commencé pour les différentes catégories de personnel (pilotes, hôtesses et stewards ainsi que personnel au sol). "On va demander qu'il n'y ait pas de licenciements secs sur toute la durée de la période de référence de l'APLD", qui pourrait atteindre 24 mois, a affirmé M. Dewatine.