Trafic de billets à Air France

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Une quinzaine de salariés ont récemment été licenciés pour avoir échangé ou revendu des billets, selon Le Figaro de vendredi.

Décidée à mettre fin à une pratique abusive répandue au sein de ses salariés, Air France a frappé fort. Une quinzaine de salariés auraient récemment été licenciés par la compagnie pour faute grave, sans préavis ni indemnités. Leur tort : avoir revendu des billets obtenus grâce aux quotas alloués à leurs collègues, révèle Le Figaro vendredi.

Un salarié est actuellement toujours sous le coup d’une "procédure disciplinaire" pour le même genre d’abus. L’homme aurait "fait bénéficier des personnes différentes de 137 billets pris sur le quota d'autres salariés d'Air France". La compagnie estime son préjudice pour ce seul cas à 400.000 euros.

Auparavant, les salariés d’Air France avaient le droit de faire profiter les billets à bas prix auxquels ils ont droit à leurs connaissances, dans la limite de huit par employé. Depuis le 1er juillet, ce privilège a été réduit aux seuls membres de leur famille, sans limite de nombre.. "Ce système (avait) été dévoyé, explique un porte-parole syndical. Comme tout le monde ne l'utilisait pas, des salariés utilisaient les billets GP de leurs collègues. Certains ont pu récupérer jusqu'à 400 billets et les revendaient."

Mais s’ils reconnaissent l’existence de telles pratiques, les syndicats en minimisent la portée. "Il y a eu beaucoup d'abus, mais le préjudice est faible, assure le porte-parole d'un syndicat d'Air France cité par Le Figaro. Les proches ne montent dans l'avion que s'il y a de la place : le seul surcoût est lié au poids supplémentaire de l'avion et donc au carburant." En outre, toujours selon le même porte-parole, "la compagnie n'a jamais notifié que le transfert de quotas était interdit, il y avait une faille."