Toyota n’est plus n°1 de l’automobile

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avec agences
Dépassé par Volkswagen et Général Motors, le constructeur a été handicapé par le séisme.

Toyota n’occupe plus la première place du classement des constructeurs automobiles. Le groupe nippon a connu une chute vertigineuse de ses ventes au deuxième trimestre 2011 et se voit dépassé par ses concurrents Volkswagen et General Motors.

La production chute d’un tiers

Entre le 1er avril et le 30 juin, Toyota a sorti de ses chaînes un tiers de véhicules de moins que l'an passé. Démunis, ses concessionnaires n'ont pu satisfaire la clientèle, ce qui a fait plonger les ventes du groupe dans les mêmes proportions.

Les livraisons d'automobiles du groupe Toyota ont respectivement dévissé de 42% au Japon et de 47% en Amérique du Nord, ses deux principaux marchés. Ses ventes ont mieux résister mais se sont tout de même effritées en Europe et en Asie (-6,5% en France en juillet). Les chiffres du premier trimestre n’étaient pas meilleurs et se sont traduits par une chute du chiffre d’affaires de 29,4%.

Les stigmates du séisme et du tsunami

Dans les semaines suivant le tremblement de terre de magnitude 9 et le tsunami qui ont dévasté le 11 mars la région du Tohoku, au nord-est du Japon, le groupe a dû réduire de plus de moitié le rythme d'assemblage des voitures.

La firme a, comme ses concurrentes nippones, été victime d'une rupture d'approvisionnement en pièces détachées, nombre d'usines de ses fournisseurs, basés dans le Tohoku, ayant subi des dégâts.

Toyota entrevoit déjà une amélioration

La reprise de l'assemblage a toutefois été "plus rapide que prévue" et les conséquences du séisme et tsunami sur l'approvisionnement en pièces détachées seront nulles dès septembre, a souligné Takahiko Ijichi, un responsable du groupe.

Toyota pense que la catastrophe ne réduira que de 150.000 unités sa production théorique annuelle, trois fois moins que ce que la marque craignait il y a deux mois. Afin de rattraper son retard, l'ancien premier constructeur d'automobiles mondial a décidé d'embaucher 4.000 travailleurs temporaires rien qu'au Japon.