PSA tente de calmer le jeu

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Plana Radenovic avec agences , modifié à
Le président du directoire ne remettra pas en cause la présence du groupe en France.

Après avoir annoncé des milliers de suppressions de postes, dont plus de 4.000 en France, PSA-Peugeot-Citroën veut rassurer. Le président du directoire du groupe Philippe Varin s’est engagé mercredi auprès du ministre de l'Industrie Eric Besson à ne pas remettre en cause la présence industrielle du groupe en France. Les sites d'Aulnay-sous-Bois et de Sevelnord ne seraient donc pas menacés. PSA continue pourtant à se renforcer hors d’Europe, où il compte réaliser la moitié de ses ventes en 2015. Il a d’ailleurs annoncé mercredi de nouveaux investissements pour doubler sa capacité de production au Brésil.

"Aucun plan de licenciements envisagé"

Autre point sur lequel Philippe Varin a tenu à rassurer Eric Besson : "conformément aux engagements qui avaient été pris en septembre, aucun plan de licenciements ni de départs volontaires n'était envisagé à ce jour", a-t-il promis, selon un communiqué du ministère. Les suppressions de postes annoncées en 2012, 1.000 dans la production et 2.500 dans des services ne touchant pas à la production, "seront prises en application de l'accord de gestion prévisionnel des emplois et des compétences" adopté l'an dernier.
 
 Le ministre a profité de cette entrevue pour demander que "la mise en œuvre des mesures d'économies envisagées sur les achats ne fragilise pas la position de ses sous-traitants français".

Les politiques silencieux

Dès septembre en effet, PSA avait préparé le terrain. Philippe Varin avait prédit des temps plus difficiles, crise de la zone euro et tourmente dans les marchés financiers obligent. Et des inquiétudes pèsent depuis plusieurs mois sur les sites d'Aulnay, de Sevelnord et de Madrid après la révélation d'une note de travail interne remettant en cause leur avenir, document déclaré caduque par la direction.
 
 "Douche froide" pour la CFTC, "saignée" pour la CGT, les suppressions de postes annoncées par PSA en Europe, son plus gros marché, ont suscité une levée de boucliers. Pour le moment, les politiques ne se bousculent pas au portillon pour réagir. Aucun communiqué ni aucune déclaration sur Twitter des principaux leaders ne pointait le bout de son nez mercredi en milieu d’après-midi.