Novelli veut encadrer les coffrets cadeaux

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un décret renforce et clarifie la responsabilité des sociétés qui les confectionnent ; afin de mieux protéger les consommateurs.

Offrir un week-end dans une yourte, une séance détente dans un spa ou l’adrénaline d’un saut en parachute. Les coffrets cadeaux ont énormément de succès à Noël. Avec une croissance annuelle proche de 30 %, les ventes devraient atteindre un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros fin 2009. 70 prestataires se partagent le marché en magasin et sur internet. Leader incontesté, Smartbox pèse pas loin de 70 % des ventes.

Si la formule est séduisante, le secteur a été épinglé à plusieurs reprises par des associations de consommateurs. Une enquête du magazine Que Choisir a noté un écart de prix entre le coffret et la prestation, des difficultés ou impossibilités à réserver, voire quelquefois des offres moins attrayantes dans la réalité que sur papier glacé.

Les consommateurs détenteurs de coffrets cadeaux seront mieux protégés avec la publication "dans les 48 heures" au Journal officiel d'un décret qui renforce et clarifie la responsabilité des sociétés qui les confectionnent, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat au Tourisme Hervé Novelli.

Les opérateurs de coffrets cadeaux devront désormais s'immatriculer auprès d'Atout France et auront un statut d'agence de voyage, mais aussi une responsabilité sur la bonne exécution du séjour. Le décret d'application de la loi Tourisme déterminera aussi les obligations en termes de responsabilité civile, garantie financière, et aptitude professionnelle, afin de "clarifier les responsabilités des opérateurs de coffrets cadeaux", par opposition aux distributeurs, a précisé Hervé Novelli, lors d'une visite de la société Wonderbox, l'un des principaux acteurs du secteur, avec une part de marché de 20% selon ses dirigeants.

Le décret "ne règle pas vraiment la question, ça l'améliore, c'est vrai", a indiqué Florence Humbert, journaliste à Que Choisir. Les émetteurs de coffrets cadeaux "vont devoir avoir une garantie financière", se félicite-t-elle, tout en se demandant si le montant sera suffisant. "Mais cela pourrait quand même éviter que les gens se retrouvent sur le carreau comme avec la faillite Magicday, où ils ne pouvaient pas se faire rembourser leur coffret", souligne-t-elle.