Migaud : "l’inaction a un coût"

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Karine Lambin , modifié à
Le 1er président de la Cour des comptes pense que le redressement des finances est possible.

"La situation de nos finances publiques est sérieuse" mais "le redressement est possible", a redit jeudi matin Didier Migaud sur Europe 1. Au lendemain de la publication d’un rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques par la Cour des comptes, son premier président a ajouté que "l’inaction a un coût, plus on retarde les mesures à prendre plus elles seront difficiles".

La rigueur

"Nous devons agir avec rigueur", a estimé Didier Migaud, tout en affirmant qu'il ne fallait "pas donner un sens trop exagéré aux mots"

Les dépenses maladies

"Il faut davantage limiter la dépense publique. On ne peut impunément continuer à dépenser plus que nous n’avons de recettes", selon Didier Migaud. Il a cité l’assurance maladie dont il faut "cibler davantage les dépenses". Et suggère de "moins rembourser" ou d’avoir "davantage de mesures sous condition de ressources tant que la situation de nos comptes n’est pas redressée". Au sujet des retraites, Didier Migaud juge qu’il faut "jouer sur tous les paramètres" et ne pas attendre l’horizon 2018-2020.

La TVA dans la restauration

Didier Migaud pense aussi qu’il faut agir sur les recettes : "arrêter les baisses d’impôts et remettre à plat les niches fiscales". Nommé en février, il a rappelé que la cour des comptes "n’a jamais défendu la baisse de la TVA dans la restauration et a observé qu’elle avait un coût".

Eric Woerth

Ancien président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, il a travaillé avec Eric Woerth quand celui-ci était ministre du Budget. "Je peux témoigner de la volonté très fort d’Eric Woerth de lutter contre l’évasion fiscale. Je ne l’ai jamais trouvé complaisant à l’égard de la fraude fiscale", a-t-il assuré.