Mariage civil : 241.000 "oui" en 2012

En 2012, 241.000 couples sont passés devant le maire, soit environ 4.000 de plus qu'en 2011
En 2012, 241.000 couples sont passés devant le maire, soit environ 4.000 de plus qu'en 2011 © MaxPPP
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LE CHIFFRE - Après 12 ans de baisse, l'augmentation de l'an dernier est "significative".

L'INFO. Si la croissance de la population française a tendance à freiner, les mariages, eux, ont la cote. En 2012, 241.000 couples se sont dit "oui" devant le maire, soit environ 4.000 de plus qu'en 2011. "II s'agit de la première année de hausse significative", note l'Insee, qui vient de publier ses dernières données démographiques. Le nombre de mariages était, en effet, en baisse quasi continue depuis l'an 2000, année qui avait connu 305.000 mariages.

Des mariages de plus en plus tardifs. L'institut de statistique note au passage que depuis 2002, l'âge moyen au moment du premier mariage a progressé de 1,5 an pour les hommes, à 31,9 ans en 2011, et de 1,8 an pour les femmes, à 30,1 ans. Ces "âges moyens" ont augmenté de plus de trois ans depuis 1994.

Le nombre de divorces se stabilise. Il a stagné autour de 133.000 en 2011, note l'Insee mardi, après avoir atteint un pic en 2005 (155.300). Depuis 2005, moins de deux mariages sont célébrés pour un divorce, 2011 atteignant même le niveau le plus faible avec 1,8 mariage pour un divorce, précise l'Insee. Par ailleurs, la part des enfants nés hors mariage augmente "tendanciellement", dixit l'Insee : 56% des enfants naissent en effet hors mariage, contre 37% en 1994.

"Rien de nouveau sous le soleil"

Stabilisation des mariages mixtes. La part des mariages où au moins un des deux époux est de nationalité étrangère s'est, elle, stabilisée autour de 16% en 2011, rompant avec la tendance à la baisse observée depuis 2003 (19,9%). Le nombre de mariages entre deux étrangers reste stable depuis 2003 et représente 3% des mariages.

Des chiffres à nuancer. "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil", tempère cependant Michel Bozon, directeur de recherche à l'Institut national d'études démographiques, spécialiste des questions de formation des couples, contacté par Europe1.fr. "La hausse des mariages en 2012 se remarque peut-être statistiquement, mais elle reste trop faible pour traduire un changement ou même une tendance nouvelle dans la société", estime le chercheur. Et de conclure : "s'il y avait eu 40.000 mariages de plus en un an, cela aurait été un vrai changement. Mais 4.000, il n'y a pas de quoi en faire un plat."