Loi Macron : ce que les frondeurs n'ont pas accepté

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Anne-Laure Jumet et Noémi Marois , modifié à
ÉCONOMIE - Les frondeurs socialistes étaient particulièrement opposés au travail du dimanche, libéralisé dans la loi Macron.

Le gouvernement a choisi le passage en force pour la loi Macron, avec le recours à l'article 49-3 de la Constitution. Malgré les discussions en commission spéciale et les assouplissements du texte, le projet de loi a en effet rencontré beaucoup d'oppositions et risquait de ne pas survivre au vote prévu initialement mardi. Voilà ce que les frondeurs socialistes ne voulaient pas dans cette loi.

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L'absence de compensation au travail dominical. Les principales critiques au sein de la majorité se sont concentrées sur le travail du dimanche. L'absence de compensation minimum offerte aux salariés dans les futures zones ouvrant tous les dimanches était notamment mal acceptée. L'ancien ministre à la Consommation Benoit Hamon l'avait pourtant demandé lors des débats. Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, lui avait rétorqué que c'était aux partenaires sociaux d'en décider. 

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Non aux 12 dimanches travaillés par an. Le deuxième point de crispation concernait le nombre de dimanches qu'un maire peut autoriser dans l'année. Les frondeurs estimaient que le nombre de 12 était trop élevé mais malgré leurs tentatives, l'article avait été retenu.

Les frondeurs ont aussi échoué à obtenir la suppression des zones touristiques internationales. La mairie de Paris, principale commune concernée, n'avait même pas obtenu de droit de veto sur la définition de ces zones. 

Des licenciements rendus plus faciles ? En dehors du travail du dimanche, la gauche de la gauche s'est enfin émue de l'assouplissement des procédures de licenciement. Ces articles jugés inadmissibles réduisent la protection des salariés, avait estimé le député frondeur Christian Paul dans l'hémicycle.
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