Les touristes boudent la Grèce

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Les annulations inquiètent les autorités alors que le tourisme est un moteur fort de l’économie.

Les images de vitrines de magasins brisées mais surtout de bâtiments incendiés ont fait le tour du monde. Le 5 mai dernier, trois personnes ont trouvé la mort dans une banque à Athènes. Et depuis, les professionnels du tourisme grecs voient les annulations s’envoler. En pleine récession, la Grèce compte pourtant sur le tourisme qui est l'un des plus puissants moteurs de l'économie. Il représente en effet 17% du Produit intérieur brut.

Si certains responsables du secteur avaient tenté de minimiser l'ampleur de la crise, le gouvernement a lui reconnu que "le tourisme grec est dans une situation critique". Le porte-parole du gouvernement George Petalotis a même annoncé jeudi la mise en place d'un "comité de crise" piloté par l'Organisme grec du tourisme (EOT) qui dépend du ministère du Tourisme.

Même si depuis la grève générale du 5 mai, les manifestations contre la rigueur se sont déroulées dans le calme, "les incidents qui ont stigmatisé la Grèce furent décisifs pour créer un sentiment d'incertitude et de peur chez les touristes qui réservaient et qui ne veulent plus venir en Grèce pour des raisons évidentes", a dit George Petalotis.

Baisse à Athènes

Les plus catastrophés sont les hôteliers d'Athènes. Près de 20.000 nuits d'hôtel ont été annulées depuis les violences et "il n'y a aucune raison d'être optimiste car ce chiffre continue d'augmenter", selon le directeur de l'Association des hôteliers d'Athènes (AHA), Loukas Douvas.

Les autres destinations du pays se portent bien pur l’instant. "Nous avons enregistré 5.800 nuitées annulées dans les trois jours qui ont suivi les violences. Mais depuis dimanche la situation s'est stabilisée. Si rien de grave ne se passe, nous nous attendons aux mêmes chiffres de fréquentation en 2010 qu'en 2009", tempère le directeur de l'Association des entreprises de tourisme grecques (Sete) Georges Drakopoulos.