Les patrons de Pier Import libérés

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Les salariés qui les retenaient ont décidé de mettre fin à leur action mardi matin.

Ils ont quitté le siège de la société vers 10 heures. Les deux dirigeants de Pier Import, retenus depuis lundi soir, ont été libérés mardi matin. Les salariés ont ainsi décidé de mettre fin à leur action, au cours d'une réunion. Ils ont expliqué qu'ils voulaient prouver leur "bonne foi" afin que le "rendez-vous" prévu avec le président du conseil d'administration de Forfinance, actionnaire de référence de Pier Import, puisse "porter ses fruits". Leur mouvement de grève, en revanche, se poursuit.

Retour sur les faits : un comité d'entreprise s'est tenu lundi de 15 heures à 22h30, au siège de Pier Import, à Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Mais cette réunion n’a pas permis de parvenir à un accord sur les indemnités de licenciements. Une cinquantaine de salariés ont alors décidé de retenir la PDG de la chaîne française de décoration et d'ameublement ainsi que son directeur général.

Sonia Ben Behe, la PDG, avait assuré être "restée avec les gens du CE [Comité d’entreprise] dans le siège de Pier Import". "Certains sont venus de loin (...) et on ne va pas les mettre dehors alors qu'ils n'ont pas d'hôtel", avait-elle expliqué, ajoutant qu'il n'y avait "pas d'agressivité" et que ce n'était "pas contrariant".

Fabrice Ménard avait justifié ce coup de force mardi matin sur Europe 1 : "Malheureusement, dans notre cas présent, on n’a pas 500.000 actions. C’est la seule qui nous reste. C’est dommage d’en être réduit à ce genre de choses mais c’est le seul moyen d’attirer l’attention des médias. Nous, on se bat pour obtenir des indemnités plus intéressantes".

Le groupe Pier Import a été placé en redressement judiciaire le 2 septembre. Vingt magasins et leurs 142 salariés ont finalement été repris par le groupe Atmosphères, spécialisé dans la décoration. Mais 25 autres magasins, pour lesquels travaillent environ 140 salariés, ont été placés en liquidation. Ces derniers demandent un demi mois de salaire par année d'ancienneté alors que la direction, conformément à la loi, propose un mois de salaire pour cinq ans d'ancienneté.

Il y a quinze jours, quatre dirigeants du groupe Akers avaient été retenus par des salariés du site de Fraisses dans la Loire. Ils avaient été libérés après la signature d'un premier protocole d'accord sur les indemnités de licenciement.