Les cadres ont le blues

74% des cadres interrogés prévoient une dégradation du niveau de vie.
74% des cadres interrogés prévoient une dégradation du niveau de vie. © MAXPPP
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et Julien Pearce avec AFP , modifié à
Leur moral est tombé en août à son plus bas niveau, après un été marqué par la crise.

Conséquence de la crise de la dette cet été, le moral des cadres touche le fond. Selon un baromètre Viavoice pour Le Figaro/France Inter/HEC* publié lundi, il atteint son plus bas niveau depuis la création de ce baromètre en 2004. 74% des cadres interrogés anticipent une dégradation du niveau de vie (contre 49% en mai) et 78% prévoient une hausse du chômage (contre 39% en mai).

Europe 1 a rencontré Arnaud, un jeune cadre qui travaille dans l’informatique : rentré de vacances il y a une semaine, il voit s’enchaîner les mauvaises nouvelles. Ce qui l’inquiète le plus, c’est la chute du nombre de commandes : un quart de son salaire en dépend. Il avoue donc "faire attention à toutes les dépenses".

Une angoisse

Autant dire qu’Arnaud fait sa rentrée inquiet : "on n’a vraiment pas de visibilité [sur la crise]", explique-t-il à Europe 1, "c’est comme une angoisse, on sent que quelque chose va arriver".

Au-delà de la situation économique générale, le sondage met en lumière l’inquiétude des cadres sur leur propre niveau de vie. Ils sont 48% à penser que leur situation financière personnelle va se dégrader dans les prochains mois. Et 83% estiment que leurs opportunités de progression de carrière seront faibles.

Il y a quelques semaines, Arnaud voyait cette rentrée comme un tremplin, et voulait même changer d’entreprise pour évoluer. Mais la crise est passée par là, et le jeune cadre n’y croit plus.
 

* Le sondage a été effectué en ligne du 18 au 24 août auprès d'un échantillon de 400 personnes, représentatif de la population des cadres résidant en France métropolitaine suivant la méthode des quotas.