Conséquence de la crise de la dette cet été, le moral des cadres touche le fond. Selon un baromètre Viavoice pour Le Figaro/France Inter/HEC* publié lundi, il atteint son plus bas niveau depuis la création de ce baromètre en 2004. 74% des cadres interrogés anticipent une dégradation du niveau de vie (contre 49% en mai) et 78% prévoient une hausse du chômage (contre 39% en mai).
Europe 1 a rencontré Arnaud, un jeune cadre qui travaille dans l’informatique : rentré de vacances il y a une semaine, il voit s’enchaîner les mauvaises nouvelles. Ce qui l’inquiète le plus, c’est la chute du nombre de commandes : un quart de son salaire en dépend. Il avoue donc "faire attention à toutes les dépenses".
Une angoisse
Autant dire qu’Arnaud fait sa rentrée inquiet : "on n’a vraiment pas de visibilité [sur la crise]", explique-t-il à Europe 1, "c’est comme une angoisse, on sent que quelque chose va arriver".
Au-delà de la situation économique générale, le sondage met en lumière l’inquiétude des cadres sur leur propre niveau de vie. Ils sont 48% à penser que leur situation financière personnelle va se dégrader dans les prochains mois. Et 83% estiment que leurs opportunités de progression de carrière seront faibles.
Il y a quelques semaines, Arnaud voyait cette rentrée comme un tremplin, et voulait même changer d’entreprise pour évoluer. Mais la crise est passée par là, et le jeune cadre n’y croit plus.
* Le sondage a été effectué en ligne du 18 au 24 août auprès d'un échantillon de 400 personnes, représentatif de la population des cadres résidant en France métropolitaine suivant la méthode des quotas.