Les Français se ruent sur les soldes

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Une fois n’est pas coutume. Cette année les soldes d’été rendent le sourire aux commerçants.

A mi-chemin de la fin des soldes, les professionnels de l’habillement se frottent les mains. Les deux premières semaines des soldes, cruciales pour les commerçants, ont bien démarré : les ventes de vêtements ont grimpé de 3% à 5% comparé à la même période de 2009, selon l'Institut français de la mode (IFM) qui parle de signe "plutôt positif". Les chiffres sont à l’opposé de l’an dernier, où à la même période, un repli de 3% à 5% des ventes avait été constaté.

La progression a même atteint cette année près de 15% pour les chaînes de prêt-à-porter, regroupées dans la Fédération des enseignes de l'habillement. La tendance se confirme également sur le web. Selon Marc Lolivier, le directeur général de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), sur internet "tout se joue la première semaine". La hausse s’est établie également autour des 15% de ventes pour les deux premières semaines.

Le soleil, porteur d’achats

La chaleur et le beau temps ont encouragé les consommateurs vers les achats. La météo très favorable les a poussés dans les magasins dès le début des soldes, le 30 juin, soit deux ou trois jours avant le début des grandes migrations de l'été.

Quant aux rabais pratiqués, ils ont été "équivalents dans l'ensemble à ceux de la campagne des soldes d'été 2009", note l'IFM. "Ce qui prouve que malgré les soldes flottants, les gens attendent les périodes de soldes pour acheter", assure Charles Tillard-Tête, chargé des études statistiques de l'institut.

Budgets restreints

Globalement, le panier moyen a évolué "très légèrement", selon l’institut. Mais "les budgets sont quand même contraints", a-t-il affirmé.

La prudence est de mise. Les professionnels ne souhaitent pas se réjouir trop tôt quant au cru 2010 car passés les premiers jours d'euphorie, le rythme s'est ralenti. Ces premières tendances ne sont "pas un succès extraordinaire qui rattraperait tout ce qu'on a connu jusqu'ici", selon Charles Tillard-Tête. Car après des années 2008 et 2009 en berne, il a été observé un "retard cumulé des ventes d'habillement depuis janvier qui se situe à -4%".