La croissance française sera faible (OCDE)

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avec AFP

La croissance s'annonce plus faible que prévu en France, ce qui l'empêchera de tenir son engagement de réduction du déficit public à 3% du PIB en 2013, estime mardi l'OCDE. Mais le gouvernement ne doit pas pour autant prendre de nouvelles mesures de rigueur, prévient l'organisation. Selon les nouvelles prévisions de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la croissance devrait être de seulement 0,2% cette année et 0,3% en 2013 en France.

C'est moins qu'attendu dans ses précédentes prévisions, publiées en mai (0,6% et 1,2%). Surtout, c'est moins que la croissance de 0,3% en 2012 et 0,8% l'an prochain escomptée par le gouvernement pour tenir ses engagements budgétaires. Du coup, si le déficit public de la France devrait bien, comme promis, s'établir à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) cette année, il ne serait pas dans les clous européens en 2013. L'OCDE prévoit un déficit de 3,4% l'an prochain, alors que le gouvernement s'est engagé à le ramener à 3%. Il ne repasserait sous le plafond autorisé par les traités européens qu'en 2014, à 2,9% du PIB. Parallèlement, la dette publique continuerait à gonfler, atteignant 95,8% du PIB en 2014, alors que la France espère la faire refluer à compter de cette année-là.

Pour autant, l'OCDE, qui salue "l'engagement" du gouvernement à "consolider les finances publiques", estime que "les stabilisateurs automatiques devraient être autorisés à jouer pleinement si la croissance devait être moindre que prévu dans le budget". Concrètement, cela signifie que même si la croissance n'est pas au rendez-vous et que le déficit risque de ne pas revenir à 3% l'an prochain, le gouvernement doit s'abstenir de prendre de nouvelles mesures de rigueur pour atteindre cet objectif à tout prix.