Italie : baisse massive des impôts pour sortir de la crise

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Alexis Toulon avec AFP , modifié à
RELANCE - Le président du Conseil a présenté ses mesures pour relancer l’économie italienne et mise sur la consommation.

L’Italie met les moyens pour sortir de la crise. Le nouveau président du Conseil Matteo Renzi a annoncé mercredi les mesures phares de son plan pour l’économie transalpine. Afin de relancer l’activité économique et de profiter du léger sursaut du PIB au dernier trimestre 2013, le président du Conseil mise sur les baisses d’impôts, et notamment une réduction de dix milliards pour dix millions de personnes. Une politique à l’inverse de celle de François Hollande.

Une politique de la demande. "Pour nous, il est évident que mettre dans les poches des Italiens 1.000 euros en plus (sur un an) aidera à la consommation: c'est une mesure d'attention, d'équité, une mesure de portée historique", a annoncé Matteo Renzi. Ces mesures "bénéficieront essentiellement à la classe moyenne (gagnant moins de 25.000 euros net par an) et aux couches les plus pauvres, tout en respectant la norme d'un déficit par rapport au PIB de 3%, exigé par l'Union européenne", a assuré le chef de du gouvernement italien.

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Un financement qui fait débat. L’annonce de telles baisses des impôts a de quoi inquiéter la Commission européenne. L’Italie voit sa dette s’envoler depuis plusieurs années et elle pourrait atteindre à 134% du PIB à la fin de l’année, loin des 60% autorisés par l’Union. Toutefois, Matteo Renzi a assuré que l'Etat italien dispose "des moyens de financer" ces réductions d'impôts. Il mise notamment sur des économies de dépenses publiques, la baisse des intérêts sur ses remboursements de dettes. De plus, le président du Conseil promet qu’il n’y aura "aucune augmentation des taxes". A l’inverse, en France, les impôts ont régulièrement augmenté depuis 2012.

Une petite politique de l’offre. Côté entreprises, le chef de l’Etat a promis "une baisse de 10% de la taxe professionnelle Irap" qui sera financée par une hausse de 20 à 26% de la taxation sur les gains financiers, sauf celle sur les obligations d'Etat. Les mesures doivent prendre effet dès le 1er mai, a expliqué Matteo Renzi qui regrette que ces réformes ne puissent être appliquées, pour des raisons techniques, dès le 1er avril.

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