Hollande réfléchit à une nationalisation de Florange

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www.boursier.com , modifié à
L'opération "fait partie des sujets de la discussion", a déclaré le chef de l'Etat...

Quel avenir pour le site ArcelorMittal de Florange ? François Hollande a reçu le PDG du géant de l'acier, Lakshmi Mittal, hier pendant plus d'une heure à l'Elysée... Mais sans trouver d'accord pour pérenniser l'emploi sur le site menacé par l'arrêt de la phase à chaud. Le président français "a demandé que les discussions se poursuivent entre l'Etat et l'entreprise jusqu'au terme du délai qui avait été convenu pour trouver un éventuel repreneur", c'est à dire le 1er décembre, peut-on lire dans un communiqué de l'Elysée. La nationalisation de Florange, "fait partie des sujets de la discussion", a confirmé François Hollande à la presse mardi après une rencontre avec le Premier ministre belge, Elio Di Rupo. ArcelorMittal est également engagé dans des discussions sur son site de Liège, avec la fermeture programmée de sa phase à chaud. "Phase à froid" Après avoir le officialisé 1er octobre dernier l'arrêt des hauts fourneaux de Florange, ArcelorMittal avait donné un délai de deux mois pour permettre au gouvernement français de trouver un investisseur pour la phase à chaud. Faute de repreneur, le gouvernement a émis l'hypothèse de nationaliser l'intégralité du site, soit la rentable et stratégique "phase à froid", ce que refuse ArcelorMittal. La situation s'est crispée ces derniers jours, quand le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a évoqué la possibilité de nationaliser temporairement le site mosellan. Et la pression est encore montée d'un cran, après ses déclarations dans 'Les Echos' : "Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France", affirmait-t-il en début de semaine. Des propos jugés "très choquants" par la direction d'ArcelorMittal. Le ministre a ensuite fait en partie marche arrière, en indiquant qu'il visait non pas la présence du groupe en France mais ses méthodes... "Unité nationale" Arnaud Montebourg a salué mardi la cohésion qui se dessine selon lui sur l'avenir du site de Florange. "Il y a comme une sorte d'unité nationale qui se construit progressivement autour du projet de nationalisation temporaire", s'est-il félicité lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, citant plusieurs personnalités d'opposition. Il a évoqué "la proposition que nous formulons aujourd'hui de prise de contrôle public temporaire avec un repreneur industriel qui met lui-même son argent".